Dédale, tome 2

Je me réveille, en sursaut, en sueur, le cauchemar s'achève, je me retrouve dans mon quartier, toujours en compagnie de Reika et Yôko, mes deux héroïnes du jour, rencontres d'un jour dans un dédale de pièces, d'arbres et de tables basses qui s'enchevêtrent ensemble. Alors que je croyais à une fin prématurée dès le premier chapitre, l'ai-je donc lu à l‘envers, je perçois un sentiment étrange, celui de ne pas être tout à fait à ma place, dans cet univers-là. Les gens sont tout de même bizarres, ils ne me parlent pas, mais en plus, c'est comme si j'étais transparent dans cette vie-là, il y a des types comme ça qui traversent une vie de façon inaperçue…

Toujours est-il que comme le premier tome, c'est un plaisir de se retrouver « enfermé » avec Reika et Yôko dans ce nouveau dédale qui ressemble tant au mien, surtout avec la perspicacité de Reika, toujours prête à expérimenter ses idées farfelues avec un immense sourire, et le sourire d'une femme vaut autant que celui d'une bière sur une terrasse mi-ensoleillée mi-ombragée. Je ne vais pas te dire de ce qu'il en est de ce monde, je ne fais pas dans la science-fiction, mais ce que j'ai aimé dans ce manga, outre le fait qu'il s'achève bien sur deux tomes et ne se compose pas d'épisodes interminables et sans fin, c'est son univers que je rapprocherais de Miyazaki, où la violence est remplacée par cette pointe d'onirisme qui fait voyager l'esprit à travers les cloisons de son horizon.