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Critique de Latias


Latias
02 décembre 2017
Le livre débute sur le constat que depuis toujours des évènements, les "cygnes noirs", bouleversent les sociétés humaines sans avoir été anticipés par personne, tandis que les contemporains, après coup, s'empressent de leur trouve une explication.
S'ensuivent de nombreuses réflexions sur les causes de ce phénomène. Celles-ci se fondent principalement sur les biais cognitifs du genre humain mis en évidence par Daniel Kahneman et Amos Tversky : nous préférons des explications fragiles à l'idée que tout ne peut être expliqué et à l'acceptation de ce que bien des faits, réussites, comme échecs, devraient être attribués avec humilité au hasard. Autrement dit, nous répugnons à prendre conscience de ce que nos connaissances sont bien moins étendues que nous voulons le croire.
Nassim Nicholas Taleb, en philosophe, s'emploie ensuite à nous montrer quelle leçons tirer de ces constats. La première étant qu'il ne faut pas croire les prévisions quelles qu'elles soient, même celles des plus grands experts.
Son livre se lit avec plaisir car l'auteur a beaucoup d'humour et émaille avec talent sa dissertation d'anecdotes, souvent autobiographiques (et il n'a pas eu une vie banale).
Nombre d'idées intéressantes également ; la mise en évidence, par exemple, de la vulnérabilité accrue des sociétés humaines du fait des dépendances résultant de la mondalisation et de la concentration excessive de certains secteurs, en particulier la finance.
J'avoue cependant avoir eu un peu de mal à en terminer la lecture car l'auteur, s'il impressionne par son érudition et s'il est facile à suivre dans ses dénonciations, déçoit dans ses recommandations et, au fil des pages, ressasse les mêmes thèmes et se laisse aller à une certaine complaisance pour sa personne. En outre, les derniers chapitres qui se veulent plus scientifiques ne m'ont pas paru très solides.
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