AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nath45


Merci aux Éditions le Passage clandestin et à Babelio !
Rabindranath Tagore, artiste complet car poète, romancier, dramaturge, compositeur, peintre mais aussi philosophe, pédagogue.

Mohammed Taleb commence par une belle introduction de la vie et l'oeuvre de Tagore pour ensuite faire une analyse, nous donner à réfléchir sur le règne du capitalisme colonial, sur cette oppression que Tagore appelle la « Machine »
Cette « Machine » a un impact sur l'Inde et sur le monde « la machinerie nationale du commerce et de la politique ne se voit pas seulement dans les actes de pouvoir, les faits de violence de l'Occident vis-à-vis des peuples du Sud : c'est également la nature de l'humain qui est mutilée. Cette machinerie, en effet, transforme les humains en objets, leur ôtant toute spiritualité, toute profondeur sociale, toute beauté. »
Il dénonce le besoin de cupidité, cette soif de l'or, de suspicion, la déshumanisation, pour lui « l'humain doit triompher de ma machine car le monde de l'homme est un monde moral, l'homme moral un homme complet tandis que l'homme de la machine est seulement l'homme politique et commercial, un humain mutilé ».

Pour Tagore la beauté est une valeur dominante, comme la simplicité et la sincérité. Il a également milité en faveur de la Terre, il fait aussi l'éloge de la vie des villages, des communautés locales.

En seconde partie Mohammed Taleb nous propose des extraits de textes de Tagore aussi bien des articles, des lettres, des poèmes ...ce qui donne juste envie de les lire dans leur intégralité, presque possible en faisant l'acquisition du Quarto Gallimard.

Cet essai de Mohammed Taleb est une belle entrée dans l'oeuvre de Tagore, il a su me donner envie d'aller plus loin et de mieux comprendre son oeuvre.

Je vais finir en reprenant le dernier extrait du livre, lui même extrait de « Le jardinier d'amour » :
Dans le palais du monde, un simple brin d'herbe se mêle aux rayons du soleil et aux étoiles de minuit sur le même tapis de verdure.
Ainsi, dans le coeur de l'univers, mes chants occupent la même place que la musique des nuages et des forêts.
Mais toi, homme riche, ta richesse ne participe ni à la tranquille majesté du joyeux soleil d'or, ni à la douceur des rayons de la lune rêveuse.
La bénédiction du ciel, qui embrasse toutes choses, ne s'étend pas sur toi.
Et, quand la mort paraît, ta fortune se flétrit et tombe en poussière.
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}