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Critique de fabienne2909


Deux femmes d'époques différentes liées par les similitudes de leurs destins et par leur amour pour un même jardin. Voilà comment pourrait se résumer ce petit roman choral auquel je n'ai pas réussi à être très sensible, malgré tout le charme exotique qu'il peut dégager.

Salinasburg, début des années 2000. Valérie et son mari Frédéric, deux français tombés amoureux aussi bien l'un de l'autre que de l'Australie où ils faisaient leurs études, s'installent dans ce trou perdu des Territoires du Nord, qui a connu autrefois son heure de gloire grâce à ses mines de bauxite. le filon s'étant depuis tari, ce n'est plus qu'une petite bourgade de province désertique, noyée sous son sable rouge ocre. Lui est médecin, elle, elle est responsable d'un festival d'art contemporain qu'elle s'évertue à faire connaître, tout en étant consciente que c'est une cause peut-être d'avance perdue. le reste du temps, ils s'occupent d'Elena, leur fille de trois ans qui n'a jamais encore prononcé le moindre mot, ce qui provoque leur inquiétude, et vivent dans la maison que Valérie adore, et notamment son jardin qu'elle essaie de faire renaître de ses broussailles.

Salinasburg, années 1930. Ann Callaghan vient d'épouser Justin, qui dirige avec son père la mine de bauxite familiale, et s'installe avec lui dans la maison de leurs anciens métayers, au mépris des conventions de l'époque. Amoureuse de cette maison, elle le sera encore plus de son jardin pour lequel elle se ruinera en tentant, par ses plantations, de prendre le dessus sur le désert. Mais elle aura l'imprudence de forer la source passant sous son jardin, alors que les croyances aborigènes donnaient à celles-ci et à la zone qui l'entoure le nom de « lieu d'où les morts ne partent pas ».

Y aura-t-il des conséquences ? En quoi Valérie et Ann sont-elles liées ? Évidemment on le saura en lisant le roman, bien que l'autrice échoue selon moi à bien mettre en avant ces liens. En effet, l'intérêt que l'on peut porter aux histoires d'Ann et de Valérie est assez inégal, la première prenant le pas sur la seconde en raison d'une histoire plus forte, plus dramatique, faisant apparaître celle de Valérie bien plus fade en comparaison. Les drames sont au rendez-vous, un certain apitoiement de la part des deux héroïnes aussi, bien que pour des raisons différentes, le tout dans des paysages australiens superbes que l'autrice réussit à bien rendre. Néanmoins, l'élément original du roman qui aurait pu faire la différence — cette croyance aborigène source de surnaturel — n'est malheureusement pas assez exploité, et l'est surtout pour dresser une fin attendue et à ce titre bien convenue. Dommage.
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