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Critique de 5Arabella


Des courts chapitres décrivent la vie de quelques habitants d'une rue d'un village ou bourg quelque part en Hongrie. Une rue misérable, aux maisons inachevées ou délabrées, dont les occupants n'ont plus de travail. Licenciés après les privatisations du régime post-communiste, ils vivotent de pensions ou indemnités, ou vivent à crédit. La boisson devient inéluctable, la seule façon de supporter le quotidien. Les vieux attendent la mort, les jeunes ne voient aucune perspective.

Cela pourrait sembler très noir, cela l'est incontestablement, mais en même temps Sándor Tar pose un regard tendre sur ses personnages, dont il semble comprendre les faiblesses et les souffrances mieux qu'ils ne le font eux-même. Et il y a une sorte d'humour, certes un peu désespéré, mais très présent, qui donne à toute cette misère et à toute cette tristesse, une dose d'humanité, de fraternité, qui fait qu'on s'attache à ces être humains, aussi abîmés soient-ils. Qui au final ont, ou ont eu, les mêmes joies, espérances et soucis et souffrances que tous les autres êtres humains de la terre, mais qui sont nés à un moment et à un endroit qui ne leur a pas laissé une trop grosse part du bonheur.

Il y a ton original, une façon d'agencer le récit, qui m'ont embarqué dans cette histoire, dans ces histoires plutôt, parce que les différents personnages et leurs vies se bousculent, chacun pour quelques pages, avant de laisser la place à une autre maison, à une autre histoire, quitte à revenir un peu quelque chapitres plus loin dans le vie de tel ou tel personnage.

Une très bonne lecture.
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