Je ne sais pas si c'est par accoutumance à la série, par adoption d'un regard au second degré ou parce que cet album est beaucoup plus réussi que le premier, mais j'ai pris un grand plaisir à sa lecture alors qu'"Adèle et la bête" ne m'avais pas emballée.
Jacques Tardi a trouvé le ton. Il fait moins de mystères, le récit y gagne en cohérence. On arriverait presque à suivre...
"Heu... c'est un peu embrouillé tout ça... j'aurai dû noter les noms au fur et à mesure sur mon calepin..." (33) - Et moi donc !
Léonce est un mélange d'Inspecteur Gadget, d'Achille Talon (Et hop !) et d'Agent 212. Son regard éberlué joue les fils conducteurs. L'écriture devient croquignole : "Paris qui pue de suffisance par toutes ses bouches d'égout".
Humour, décalage,
Jacques Tardi se moque de lui-même :
"Oui, drôle d'histoire... Même pas bonne à faire un mauvais roman... Trop compliquée ! On n'y comprendrait rien." (34)
Me voilà ferrée par son autodérision et sa mise en scène de Grand Guignol, je piaffe d'impatience de connaître la suite !
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