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Critique de Ladybirdy


Encore fébrile de cette lecture puissante, vais-je trouver les mots pour laisser passer ce flot d'émotions qui m'assaillent...

C'est l'histoire d'une mère, Hannah, esseulée, perdue, souffrante car sa fille Lorette, dix-neuf ans est partie pour ne plus revenir. Sept ans que Hannah traîne sa douleur, elle erre dans les couloirs de la souffrance. Lorette... « si présente et si inconcevablement absente depuis des années. Plus elle ressent sa présence, plus elle ressent son absence, c'est ça, au fond, qui la tue lentement, jour après jour, nuit après nuit. »

Découpé en trois parties, on suit le présent de cette mère abandonnée, on retrouve ensuite sa vie auprès de Lorette et de son mari. On découvre les failles d'une famille, ses secrets, ses faiblesses, ses ombres. On retrouve enfin le présent précurseur de réponses, d'un peu de lumière.

C'est l'histoire d'un voyage dans les abysses de la Mélancolie.
Le temps qui passe et ne reviendra plus,
Le train qui ne passe qu'une fois,
La violence de la société, les lumières éteintes si ce n'est des bombes terroristes qui s'abattent au quatre coins de l'Europe,
L'amour qui ne suffit parfois plus,
Un plongeon en eaux troubles d'une famille piégée...

La mélancolie grince sa mélopée plaintive, les lumières dehors ferment les paupières, l'absence et le silence jouent sur des airs douloureux.

Un roman qui sonne juste malgré sa noirceur, comme un roman miroir sur les plaies. Étouffant, splendide, asphyxiant mais troublant et percutant.
Il pourrait sembler pessimiste mais est-ce pessimiste d'exprimer les choses telles qu'elles sont sans édulcorant. Parfois, c'est vrai, les lumières sont éteintes et tout s'habille de noir. C'est le propre de la souffrance. le soleil, lui, continuera sa danse jaune quoi qu'on en pense...

#Merci a NetGalley France pour l'envoi gracieux de ce très beau roman#
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