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Critique de ninamarijo


C'est la couverture du livre qui m'a attirée, la cabane en Sibérie… Sylvain Tesson j'avais beaucoup aimé !
Mais ce livre, c'est beaucoup plus, puisque il nous livre le choix de vie de Mikhaïl Tarkovski qui décide, un jour, de s'installer au bord du Iénisséï à 700 km au nord de Krasnoïarsk, à Bakhta un hameau de 200 âmes où les températures descendent à moins 40° en hiver !
M. Tarkovski vit loin de la civilisation, dans un des endroits les plus froids de la terre, il exerce le métier chasseur-trappeur et vit dans une cabane et nous dit-il «Dans une cabane le silence et la solitude invitent à la réflexion »Tarkovski est aussi poète.
Dans cette nature hostile sauvage et rude la petite communauté de Bakhta se serre les coudes, les portraits peints dans ces huit nouvelles sont les portraits de gens simples et robustes et surtout amicaux et bienveillants. Dans ces villages retirés les hommes vivent entre eux ou presque. Ce sont des chasseurs des pêcheurs ce sont des solitaires dans l'immensité de la taïga. Les rencontres ont toujours lieu autour de la vodka qui elle aussi réchauffe corps et coeurs et souvent résonnent quelques chansons populaires.
Mikhaïl Tarkovski écrit là un hymne à la nature, dans le froid sibérien, où l'air pur augmente l'acuité de la vue des paysages, rivières, forêt-taïga, montagnes, la beauté de la nature se révèle. L'Iénisséï, le héros de ces écrits est un fleuve vivant, il chante l'été et à la débacle quand il se libère des glaces il gronde puis se met en marche… le fleuve est source de vie on y pêche, il sert de route, l'été en bateau, l'hiver en Bourane. « La coutume veut que quand l'Iénisseï se met en branle on aille y puiser de l'eau. Tout le monde attend la débâcle comme une fête… Mais les choses se font lentement. La rivière monte le long des rives, l'eau se met à courir, des fissures serpente dans la glace, et l'Iénisseï ne bouge toujours pas. Enfin un beau jour, un claquement fort retentit comme un coup de feu, un vol de canard passe, et voilà que se met en mouvement l'énorme Iénisséï … la glace échoue sur les rives dans des craquements et des grondements… »
Mikhaïl Tarkovski aime la solitude, la nature et les gens. Dépaysement, grand froid et chaleur des rencontres assurés et, de la vodka !

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