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Critique de marina53


Dans le Kentucky rural, Beam Sheetmire remplace parfois son père, Clem, au ferry qui traverse la Gasping River d'une rive à l'autre. Ce soir-là, aux commandes du bateau, accosté sur l'embarcadère, un homme lui demande de traverser, même s'il n'a pas les 5 dollars nécessaires. Arrogant et sûr de lui, il tente d'engager la conversation qui aboutit vite à un échange tendu. Alors que l'homme tente plus ou moins la caisse, Beam le frappe à la tête avec une grosse clé à griffe. Paniqué, il s'enfuit et va chercher son père qui n'a d'autre choix que de plonger le corps sans vie dans l'eau. C'est alors qu'il conseille fortement à son fils de quitter cet endroit au plus vite. Car, ce que ne sait pas encore le jeune garçon, c'est qu'il vient de tuer le fils de Loat Duncan, un homme d'affaires puissant et sans vergogne...


Il a plutôt intérêt à fuir ce jeune Beam Sheetmire s'il ne veut pas finir six pieds sous terre. Lors de ses errances, au milieu d'une nature proliférante, il va croiser sur sa route des personnages insolites, sans savoir que non seulement Loat Duncan le recherche mais aussi le shérif, sans savoir qu'en tuant cet homme sur le ferry, ce sont des secrets de famille qu'il va déterrer. Alex Taylor nous plonge dans une fuite sanglante, jonchée de cadavres, et au coeur de secrets familiaux pleins de fureur. Ce roman, profondément sombre, nous emmène en pleine campagne où la misère, l'alcool et les croyances sont de mise. À la tête de cette petite communauté, Loat Duncan, un homme puissant et louche avec qui tout le monde semble avoir signé un pacte. Dans le verger de marbre, qui n'est autre que le cimetière, on y croisera des salauds, des estropiés, des revanchards, des laissé-pour-compte. L'auteur décrit avec précision la nature omniprésente, ponctue son roman de dialogues ciselés et nous plonge dans une atmosphère lourde, ténébreuse et pesante.
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