Tu te souviens de la crise indienne de 1990 ?
Ma mère était libanaise. Elle a rencontré mon père à Beyrouth. C'est là que je suis née. À ma majorité, j'ai quitté le Liban pour aller étudier en France, dans l'espoir de retrouver mes racines. Quand j'ai appris qu'il avait émigré au Québec, j'ai fait de même.
Il était très révolté ces derniers mois. Il manquait systématiquement les cours. Des voisins l'ont vu traîner avec tout ce que la réserve compte de petits voyous, des bons à rien qui passent le temps à boire et à provoquer les habitants des villages voisins.
Caroline, nom de Dieu, lève le pied ! Je ne tiens pas à ce que ce véhicule devienne mon corbillard !
Le trafic de cigarettes de cet enfoiré de Fortier finance l'achat d'armes de guerre, en vue d'une insurrection des réserves. […] J'aimerais savoir ce que le FBI vient faire dans une affaire canadienne.
Au cas où tu l'aurais oublié, nous ne sommes toujours pas propriétaires de nos réserves et nos maisons appartiennent toujours au gouvernement canadien. Nous sommes encore considérés comme des mineurs d'âge, irresponsables, les pupilles de l'état comme ils disent.
Gary, son ami policier :
On ne bouge plus !
C. Baldwin :
Vas-y ! Qu’est-ce que tu attends ! Tire !
Gary, son ami policier :
Caroline, mais qu’est-ce que tu fiches ici ?
C. Baldwin :
Des insomnies !...Tu sais ce que c’est….
Gary, son ami policier :
Caroline, Je suis sérieux !
C. Baldwin :
Moi aussi. Maintenant, tu m’excuseras mais je dois empêcher tes collègues de flinguer mon neveu ! Un gosse de quinze ans.
Gary, son ami policier :
JE ne comprends rien à ce que tu racontes.
C. Baldwin :
Tu n’as jamais rien compris, mon pauvre Gary !