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Critique de Zazaboum


La salle n°6 est la salle réservée aux aliénés dans un hôpital d'une petite ville, elle est délabrée, crasseuse et surveillée par un unique gardien, violent et mal dégrossi. Il y a 5 internés dont un seul inoffensif qui est autorisé à sortir de temps en temps.

Le docteur Raguin, directeur de l'hôpital, avait tenté, en vain, à son arrivée d'améliorer les choses en luttant contre la saleté, les vols par le personnel et la corruption mais par manque de volonté et de faible autorité il avait baissé les bras. Dans cette salle 6 il va rencontrer un interné qu'il va estimer être le seul avec qui il puisse discuter.

A partir de là il abandonne toute velléité de soins, perd toute notion de la réalité. Tchekov décrit par le menu avec moult détails l'effondrement psychologique de cet homme, le renoncement à sa qualité d'humain et sa déchéance totale.

Même si j'ai trouvé un peu de longueur dans cette nouvelle, plutôt proche du roman, il est intéressant de voir sa capacité à saisir les tréfonds du cerveau ou de l'âme pour certains, et l'abandon total de la perception de la réalité ! Un texte très déroutant qui met en lumière ce qui peut arriver à chacun.

Les autres textes sont de courtes nouvelles. Toutes racontent la vie soit d'une communauté villageoise soit de particuliers et sont toujours très imagées et précises dans leurs descriptions. le trait d'union de ces textes est la misère et la déchéance. Tchekov avait un don d'observation très développé et sa profession de médecin a, je pense, alimenté ses écrits.

CHALLENGE XIXè SIECLE 2020
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