AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ludivine


Une nouvelle qui m'a dérangée, peut être parce qu'elle parle de la mort. Et la mort est un sujet que l'on préfère tous éviter, qui fait peur.
Nicolaï Stépanovitch, lui est très lucide. Ce vieil homme, médecin, professeur d'université sait qu'il va bientôt mourir.
Il nous raconte sa vie : les visites de sa femme qui chaque matin lui répète la même chose, sa fille inscrite au conservatoire à qui il faut donner une situation digne de son rang (ou plutôt celui de son père), amoureuse d'un homme qu'il déteste, et puis tous les étudiants qui se succèdent mais se ressemblent.
Il est indifférent aux problèmes d'argent que sa famille rencontre, il se sent étranger et invisible dans cette famille. Il a déjà l'impression d'appartenir au passé.
Et puis, il y a Katia, la fille d'un de ses amis décédé, qu'il a recueilli enfant. Il l'a vue grandir et heureuse. Ils étaient très complices, il n'a rien dit, même s'il était contre cette idée, quand elle a décidé de partir et de vivre sa passion pour le théâtre. Les premières lettres qu'elle envoie montrent qu'elle est heureuse, mais au fil du temps les lettres sont de plus en plus tristes, elle devient amère. Elle revient quatre années plus tard, après une tentative de suicide. Il se réfugie chez elle, elle a perdu toutes ses illusions et lui fait le bilan de sa vie sur laquelle il porte un regard sévère.
C'est une nouvelle très sombre où tout est inaccessible, que se soit l'amour ou tout simplement le bonheur. Mais il y a une petite lueur d'espoir, on ne peut s'empêcher de penser que cet amour impossible n'a pas été vain, que ce vieil homme a donné un sens a sa vie.
Cette nouvelle nous offre la possibilité d'une réflexion sur notre vie, mais sera-t-elle aussi lucide ?
Commenter  J’apprécie          42



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}