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Critique de RChris
Dès le début du roman, on apprend qu'il existe des écrits de la main de Marthe qui raconteraient la vie de Jésus qu'elle a côtoyé.
Ces écrits contiendraient un secret qui va bouleverser le monde. Ce conditionnel nous place entre une uchronie et une histoire savamment racontée.
Thao Tenet tient d'ailleurs à nous préciser que tous les monuments, tableaux, personnages historiques ou scientifiques existent.
En tous cas, le dogme de notre religion chrétienne et des religions monothéistes risque d'être ébranlé.
Voilà pourquoi ce livre m'a interrogé tout du long de sa lecture, me maintenant sur la ligne de partage des eaux entre fiction et crédibilité historique.
L'évangile de Marthe conduit à reconsidérer l'histoire de la vie et de la mort de Jésus.
Or ”si l'évangile de Marthe conduit à effondrer les murs que certains veulent construire entre nos religions, ce sera une bonne chose.
Si nous mêmes acceptions de renoncer à la Sainte Trinité, à ce que Jésus ne soit pas Dieu lui-même, à abandonner la mort et la résurrection de Jésus, comme à supprimer les adorations d'images et de la croix, nous serions alors comme les musulmans et nous nous rapprocherions des juifs”.
L'histoire est longue à installer car Thao Tenet aime nous emmener déambuler.
Il nous explique avec précision la crucifixion : la mort venait par étouffement en deux à cinq jours, lorsque les forces du supplicié ne lui permettaient plus de soutenir ses jambes, parfois les Romains brisaient les jambes du crucifié, pour abréger le supplice, la mort intervenait alors en trois heures. Il apporte également en note des informations sur la datation au carbone 14 : l'échantillon doit peser à minima 0,5 mg, il est brûlé et les gaz sont mis dans une ampoule scellée soumise à un accélérateur de particules pour séparer le carbone 14 lequel est alors compté, le décompte dépendant du niveau de désintégration du carbone radioactif donne l'âge de l'échantillon.
Si vous aimez la numérologie et les énigmes mathématiques vous apprendrez que «108» est un nombre particulier. Les hindouistes, les bouddhistes, ainsi que certaines civilisations le considèrent sacré. A leurs yeux, le nombre contient le « 1 » qui est l'unité, l'indivisible (la conscience), le « 0 » qui représente le néant (ou l'arrêt de l'activité mentale lors de la méditation) et le « 8 » qui représente l'infini, ce qui n'est pas dénombrable (ou tout ce qui change, c'est-à-dire l'impermanence). En synthèse, « 108 » représente pour eux l'univers (ou l'achèvement spirituel).
Si vous aimez vous plonger dans l'ésotérisme le plus convaincant et que vous appréciez les livres documentés, alors vous apprécierez la somme de recherches et de documentation de cet ouvrage (107 notes de bas de page) vous donnant notamment envie de visiter le prieuré de Cassan décrit dans toutes ses largeurs.
Mais si vous aimez voyager, vous visiterez Venise à la recherche des toiles du Titien et suivrez le voyage de Marco et Gioia sur les traces de Jésus Christ alias Yuz Asaf.
Enfin, si vous aimez l'histoire des religions chrétienne, musulmane, juive, hindouiste, bouddhique… embarquez pour les méandres de son intégralité sur 2000 ans.
Malgré les allers-retours temporels, la lecture de l'ouvrage est facilitée par un style de type factuel et journalistique.
Je ne lis pas toujours en entier les chroniques quand elles sont longues (clin d'oeil à HordeduContrevent) mais je n'ai pas pu faire court comme je m'y engageais sur mon “mur”, tant ce livre est riche de réflexions.
“Le Secret de Marthe” m'a conduit à une procession spirituelle, opérant une introspection des dogmes et des croyances de notre religion.
Je suis resté perplexe après cette lecture et j'ai eu besoin de reprendre ma respiration avant de me plonger dans un autre ouvrage.
Au final, il me reste une interrogation : si le fait que Jésus ne se considérait pas lui-même comme Dieu devait rapprocher Chrétiens et Musulmans, qu'est ce qui permettrait aujourd'hui de rapprocher Juifs et Musulmans ?
Ces écrits contiendraient un secret qui va bouleverser le monde. Ce conditionnel nous place entre une uchronie et une histoire savamment racontée.
Thao Tenet tient d'ailleurs à nous préciser que tous les monuments, tableaux, personnages historiques ou scientifiques existent.
En tous cas, le dogme de notre religion chrétienne et des religions monothéistes risque d'être ébranlé.
Voilà pourquoi ce livre m'a interrogé tout du long de sa lecture, me maintenant sur la ligne de partage des eaux entre fiction et crédibilité historique.
L'évangile de Marthe conduit à reconsidérer l'histoire de la vie et de la mort de Jésus.
Or ”si l'évangile de Marthe conduit à effondrer les murs que certains veulent construire entre nos religions, ce sera une bonne chose.
Si nous mêmes acceptions de renoncer à la Sainte Trinité, à ce que Jésus ne soit pas Dieu lui-même, à abandonner la mort et la résurrection de Jésus, comme à supprimer les adorations d'images et de la croix, nous serions alors comme les musulmans et nous nous rapprocherions des juifs”.
L'histoire est longue à installer car Thao Tenet aime nous emmener déambuler.
Il nous explique avec précision la crucifixion : la mort venait par étouffement en deux à cinq jours, lorsque les forces du supplicié ne lui permettaient plus de soutenir ses jambes, parfois les Romains brisaient les jambes du crucifié, pour abréger le supplice, la mort intervenait alors en trois heures. Il apporte également en note des informations sur la datation au carbone 14 : l'échantillon doit peser à minima 0,5 mg, il est brûlé et les gaz sont mis dans une ampoule scellée soumise à un accélérateur de particules pour séparer le carbone 14 lequel est alors compté, le décompte dépendant du niveau de désintégration du carbone radioactif donne l'âge de l'échantillon.
Si vous aimez la numérologie et les énigmes mathématiques vous apprendrez que «108» est un nombre particulier. Les hindouistes, les bouddhistes, ainsi que certaines civilisations le considèrent sacré. A leurs yeux, le nombre contient le « 1 » qui est l'unité, l'indivisible (la conscience), le « 0 » qui représente le néant (ou l'arrêt de l'activité mentale lors de la méditation) et le « 8 » qui représente l'infini, ce qui n'est pas dénombrable (ou tout ce qui change, c'est-à-dire l'impermanence). En synthèse, « 108 » représente pour eux l'univers (ou l'achèvement spirituel).
Si vous aimez vous plonger dans l'ésotérisme le plus convaincant et que vous appréciez les livres documentés, alors vous apprécierez la somme de recherches et de documentation de cet ouvrage (107 notes de bas de page) vous donnant notamment envie de visiter le prieuré de Cassan décrit dans toutes ses largeurs.
Mais si vous aimez voyager, vous visiterez Venise à la recherche des toiles du Titien et suivrez le voyage de Marco et Gioia sur les traces de Jésus Christ alias Yuz Asaf.
Enfin, si vous aimez l'histoire des religions chrétienne, musulmane, juive, hindouiste, bouddhique… embarquez pour les méandres de son intégralité sur 2000 ans.
Malgré les allers-retours temporels, la lecture de l'ouvrage est facilitée par un style de type factuel et journalistique.
Je ne lis pas toujours en entier les chroniques quand elles sont longues (clin d'oeil à HordeduContrevent) mais je n'ai pas pu faire court comme je m'y engageais sur mon “mur”, tant ce livre est riche de réflexions.
“Le Secret de Marthe” m'a conduit à une procession spirituelle, opérant une introspection des dogmes et des croyances de notre religion.
Je suis resté perplexe après cette lecture et j'ai eu besoin de reprendre ma respiration avant de me plonger dans un autre ouvrage.
Au final, il me reste une interrogation : si le fait que Jésus ne se considérait pas lui-même comme Dieu devait rapprocher Chrétiens et Musulmans, qu'est ce qui permettrait aujourd'hui de rapprocher Juifs et Musulmans ?
