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Critique de LoupAlunettes


Prunelle n'en menait pas large. Faisant le guet dans l'Apothicairerie, la fille du chef jardinier de Versailles s'était de nouveau risquée à suivre Jean, son beau page, dans une de ses escapades loin du Château de Versailles qui lui valaient punitions sur réprimandes en ce moment. En effet, sa récente découverte nécessitait d'être confirmée, une conversation surprise entre deux quidams en pleine nuit, l'ombre d'un complet profilée sans en avoir une parfaite perception. Pas de nom ni de lieu à donner au chef de la police de la Reynie, juste un mode opératoire, le poison. Il fallait du temps à Jean de Courçon pour avoir plus de précision dans un temps imparti et avec ses obligations auprès de la cour du roi, entre les logis et les jardins, il n'en avait pas beaucoup. D'autant, qu'il fallait aussi ne pas délaisser la jolie Prunelle, en attente d'une déclaration de ses sentiments sans doute.
Oui, Prunelle, déguisée tant bien que mal pour cacher sa féminité, n'en menait pas large. Dans les soubassements de la réserve, Jean et son complice tentaient de tirer les vers du nez de l'apothicaire vendeur de digitaline sous le manteau, usant d'une drogue beaucoup plus douce pour connaître la cible proche du roi. le bougre se montrait peu coopératif et Prunelle n'eut pas le temps de se faire entendre. Les employés complices de l' empoisonneur étaient déjà de retour...
: Ce volume n'échappe pas à la règle des tomes précédents et il est fortement conseillé aux lecteurs d'emprunter le chemin des premières aventures pour saisir qui est qui et en apprécier pleinement la saveur et l'orientation. Arthur Ténor ne se contente pas seulement de poser une intrigue dans les jardins ou couloirs de Versailles, par moult description au fil des escapades de Jean de Courçon, il propose aussi une visite des lieux pour le lecteur, le faisant baigner dans l'art qui devait jour après jour maintenir la lieu royal en site d'excellence pour le monde. L'intrigue est simple, nous partons de peu, une conversation prise au détour d'un chemin. le contexte nous replace du départ dans le vrai quotidien, les affaires de l'école des Page de Louis XIV,  Jean de Courçon n'est pas enquêteur et c'est lors d'une oenième dispute avec son page rival Champin-Bellecourt qu'il tombe sur un
Un des nombreux complots du roi ou de ses proches comme il y en avait souvent. L'évaluation du danger importe peu si cela à trait à l'entourage du roi soleil , la mission est de fait de première importance par défaut et la difficulté pour Jean, tout jeune page qu'il est, va être de se faire prendre au sérieux auprès des autorités compétentes de la sécurité du roi avec le très peu d'éléments à sa disposition et de déjouer le complot. La fidélité au roi va être unanime et fédératrice, certains pages vont se joindre à Jean de Courçon pour glaner le maximum d'informations pouvant corroborer ce qui reste de l'ordre de la rumeur, une confrérie va se former autour des jeunes enquêteurs du soir, "les Carabins de la nuit", à laquelle se joindront Prunelle et la punaise de Champin-Bellecourt lui-même. Court dans le fond mais un peu dense parfois dans la forme, cela reste un très bon divertissement de lecture, les amateurs d'intrigues historiques et versaillaises apprécieront particulièrement. Une belle invitation à la visite du Château et ses jardins en famille pourquoi pas.
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