Très beau premier tome à la fois violent et poétique.
Dans le Japon médiéviste, suite à une représentation de Bunraku, une jeune fille, Meïki, aidée d'un ronin mystérieux, Raïko, s'enfuit suite à l'attaque des soldats de la Shogunaï et d'une meute féroce d'Izunas (loups géants). Tous deux ont une histoire cachée, enfouie dans leur mémoire, faite de violences, de traumatismes et de blessures.
Le théâtre de Bunraku articule l'ensemble de ce tome, dans une belle métaphore de l'apparent libre arbitre conditionné par le contexte, la société, le milieu dans lequel on évolue. Chaque personnage semble manipuler par un mystérieux marionnettiste (destin, fatalité, divinité...).
La construction des planches privilégiant la verticalité, les lavis et les touches de rouge sont magnifique.
L'ensemble m'a fait pensé au film Dolls de Takeishi Kitano (ouverture avec du bunraku, le rouge sur des scènes de neige, la violence, l'implacable destin des personnages brisés). Vivement la suite!
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