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Citations sur Spada (13)

Nous connaissons un certain nombre de cas où des crimes en série ont été commis par plusieurs personnes. Mais ce qui est intéressant, ce n’est pas forcément de savoir combien il y a d’assassins ; je pense qu’à l’heure actuelle, les médecins légistes ont pu déterminer s’il s’agit d’un solitaire ou d’un groupe. Ce qui compte c’est de comprendre pourquoi le criminel en série tue. La littérature spécialisée répartit en trois catégories les meurtriers en série : les visionnaires, les justiciers et les hédonistes.
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Dès qu’ils parviennent au pouvoir, ces hommes politiques cherchent désespérément à faire émerger des journaux qui chantent leurs louanges. Je ne tiens pas spécialement à attaquer un pouvoir quel qu’il soit, mais le rôle de la presse est de tirer des sonettes d’alarme. Il n’y a pas besoin de journaux pour passer la brosse à reluire à des hommes politiques. Les hommes politiques sont payés pour faire des choses. Et nous, journalistes honnêtes, nous devons les pénaliser lorsqu’ils font des erreurs, pas vanter leurs mérites lorsqu’ils ne font que leur métier.
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Je me suis toujours demandé pourquoi les hommes politiques, une fois parvenus à une fonction importante, commençaient à avoir peur de la presse. Tant qu’ils sont dans l’opposition ou qu’ils n’ont aucune fonction, sagement assis sur leur banc du parlement, ils courtisent les journalistes, sont disponibles pour eux, leur téléphonent, leur demandent des conseils. Et ils n’oublient jamais de leur dire que s’ils parviennent un jour au pouvoir, ils ne referont pas les erreurs des gouvernants d’avant. Dès qu’ils sont au pouvoir, ils deviennent brusquement injoignables au téléphone, la presse devient leur ennemi numéro un, et les journalistes qui les critiquent, des ennemis personnels qu’il faut éliminer.
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J’incline à penser que les hommes politiques roumains ont vu trop de mauvais films américains. Ils commencent à croire que les nations se gouvernent depuis les avions qui les trimballent d’un coin à l’autre de la Terre, et que les malheurs du pays se résolvent du simple fait de leur existence et des phrases importantes qu’ils prononcent sur le tarmac de l’aéroport d’Otopéni.


Il y a des criminels dans le monde entier. Mais dans les autres pays, les criminels sont arrêtés, y compris dans les mauvais films américains. Et dans ces films, lorsque les hommes politiques ne sont pas capables de faire leur devoir, ils démissionnent.
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Un individu se promène librement dans Bucarest, muni d’une arme médiévale, et il tue des gens. Cinq jusqu’  ici. Quels peuvent bien être ses mobiles ? S’agit-il d’une simple vengeance ? Un membre de sa famille aurait-il eu maille à partir avec des Tziganes ? Ou bien le tueur ne cherche-t-il qu’un peu de publicité ?… Publicité qu’il semble obtenir de la part de journaux inconscients qui me font honte d’être moi-même journaliste. Peut-être est-il fou ? Un homme à l’esprit dérangé qui croit en une mission divine, ou à qui quelqu’un murmure à l’oreille de tuer...
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Le rapport précisait qu’il ne s’agissait pas seulement d’un criminel en série mais d’un justicier et que – eu égard à la dégradation des rapports entre la majorité roumaine et certaines composantes de la minorité rom – ce justicier pourrait jouir d’un large soutien de la population. En même temps, le rapport mettait en garde contre de possibles actions de groupes mafieux, bien armés et très dangereux. Il y avait aussi une liste des représentants les plus violents des mafieux tziganes.
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Si les Tziganes étaient coupables de quelque chose, c’était seulement d’être minoritaires dans un pays qui ne voulait pas d’eux et qui, en conséquence, avait décidé de les exterminer sous les vivats de la majorité. Les autres minorités ne devaient pas rester impassibles – sous le regard complice des autorités – car leur tour viendrait.
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On pouvait lui faire peur, on pouvait lui envoyer quatre armoires à glace moldaves, s’il ne voulait rien savoir on lui coupait un doigt avec des ciseaux mais pourquoi le tuer ? Qu’est-ce qu’on y gagnait ?
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-Alors comme ça, pauvres types que vous êtes, vous croyez que j'ai pris le pouvoir pour que vous vous foutiez de ma gueule ? Vous croyez que c'est pour ça que je vous ai accordé vos fonctions ? Pour que vous me fassiez du mal ? Pour que je perde des points ? Pour que l'autre clown de Cotrocéni se paye ma tête ? Mes petits amis, si je me casse la gueule vous en ferez autant...
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Le président de séance demanda le silence et le député reprit :
– Je sais que vous ne nous aimez pas. Pour vous, nous sommes des Tziganes, un point c’est tout. Je vois ça dans vos regards, tous les jours. Peu importe que j’aie fait des études, que je sois docteur ès sciences, que je sois marié et que j’aie trois enfants, que j’aie fait mon service militaire, que je paie mes impôts à l’État. Je reste un Tzigane. Et pour vous, c’est une tare. Je subis ces regards depuis mon enfance, j’avale des humiliations que vous ne soupçonnez même pas. Mon père, Dieu ait son âme, avait fait lui aussi des études universitaires, il avait des doctorats et un prestige international, et il a dû subir tout ça lui aussi. Depuis que je suis au Parlement, je ne cesse de dire que les Roms, que les Tziganes doivent s’intégrer à la société, qu’ils doivent accepter et dépasser leur statut de minorité… Mais ne l’oubliez pas, nous sommes une minorité très sage. Nous ne demandons pas de pancartes bilingues, nous ne demandons pas d’université ni de droits spéciaux, nous n’allons pas nous plaindre auprès de diverses instances européennes. Selon la loi de l’administration locale que nous votons ces jours-ci, il faudrait installer des pancartes bilingues roumain-tzigane en plein Bucarest. Mais nous considérons que c’est aller trop loin. Six Roms ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient roms, je le répète, seulement parce qu’ils étaient Roms ! Et aucun de ceux qui devraient faire la lumière et trouver l’assassin ne lève le petit doigt. J’ai des informations selon lesquelles le ministre de l’Intérieur aurait donné des instructions pour que personne ne soit affecté spécialement à ce dossier. Et je me demande pourquoi… Si c’étaient six Hongrois, six Magyars de Roumanie, qu’on avait retrouvés la gorge tranchée, tout le monde s’en occuperait. Pour des Tziganes, il n’y a pas urgence. Dépêchez-vous, messieurs, vous ne savez pas ce que c’est qu’un Tzigane furieux ! Ou qui a peur de mourir…
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