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Critique de colimasson


Spartacus, comme tous les grands héros, nous casse les couilles. Spartacus par-ci, Spartacus par-là, on en fait une série télévisée, des pots de fleurs et des boxers pour attardés et il devient l'égérie d'une société schizophrène qui, en même temps qu'elle affine ses techniques d'aliénation, nous propose de plus en plus de divertissements étalant les exploits de personnages fictifs ou réels se battant pour la liberté, pour la vie et pour l'amour.


Et si Spartacus n'était qu'un connard ? Et si ses exploits n'avaient pas été inspirés par de nobles valeurs mais simplement pour sauver sa peau ? C'est l'hypothèse que nous propose Romain Ternaux dans ce roman un peu fou où Spartacus himself nous raconte ce qui, de ses échecs et poisses infernales, deviendra un jour ses exploits et formera le mythe du libérateur légendaire des esclaves de l'armée romaine.


Si l'idée me plaît bien, la narration devient vite lassante et la parodie ne tient pas la distance. le comique de répétition marche bien, surtout au début, tout le monde le sait. Alors oui, c'est rigolo de voir Spartacus buter tout le monde sur le champ de bataille parce qu'il croit qu'il a enfin l'occasion de décapiter sa mégère de femme, mais quand c'est la quatrième fois que ça se produit en une trentaine de pages, on se prend à rêver à autre chose, n'importe quoi d'autre, même à une description terriblement emmerdante à la Stendhal.


« Volontairement bête et méchant », nous dit le mec qui a écrit la 4e de couverture pour bien nous signaler que, si on a parfois envie de laisser choir le livre par dépit et par lassitude, c'est normal, c'est fait exprès, faut pas le reprocher à l'auteur. Oui mais du bête et méchant, c'est pas le truc le plus rare à dégoter de nos jours alors si je pouvais lire du méchant et raffiné, par exemple, j'aurais pas dit non et je me serais sans doute moins emmerdée pendant ma lecture.
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