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Citations sur Agent Kovacs : Le Dragon rouge (10)

– Enfin, désolée, mais il va falloir que je vous demande de ne pas vous laver les mains… De rester comme ça jusqu'à l'arrivée du reste de mon équipe.
Lee Yung prend brusquement la parole pour la première fois :
– Pourquoi ?
– Parce que j'aimerais que mes collègues prélèvent tout indice qui pourrait se trouver sur vous.
Le sergent Yung regarde ses mains comme si elles appartenaient à quelqu'un d'autre, et je fais vite signe à Nick de prendre la relève.
Puis je me dirige vers Faith Donovan, pour essayer de percer le mur de silence qu'elle est devenue.
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– Le suspect était conscient quand vous êtes arrivés ?
O'Brien jette un long regard vers son partenaire.
Et de nouveau, il me faut insister.
– Sergent O'Brien ?
– Oui. Il était au milieu du carrefour, en train de se tordre de douleur… Le pistolet était posé à côté de lui. – À quelle distance ?
– Environ un mètre.
– Vous l'avez désarmé comment ?
– Je l'ai mis en joue, Lee a posé son pied sur le pistolet et l'a fait glisser sur le sol hors de sa portée.
– Et ensuite ?
– Je suis allé aider Faith et Lee a essayé de maintenir Feng Huaren en vie… On ne pouvait plus rien faire pour Alec.
Je fais vite le bilan.
– Vous savez sur combien de blocs le quartier a été quadrillé ?
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Derrière lui, je vois les médecins s'écarter de l'homme qu'ils essayaient de réanimer… Enlever l'embout d'un tube glissé dans sa gorge… Ranger leur matériel de réanimation cardiaque…
Et j'ai un deuxième mort sur les bras.
– Vous savez si quelqu'un a bougé quoi que ce soit ?
– Non. On a tout laissé dans l'état.
– Y compris les armes ?
Il baisse les yeux et je vois son partenaire se mettre à jouer nerveusement avec ses doigts.
– Sergent O'Brien ?
Il relève la tête, à contrecœur.
– Oui et non.
– Que voulez-vous dire par là ?
– Que j'ai dû toucher le Glock de Faith.
– Pourquoi ?
– Parce qu'elle l'avait encore entre les mains quand on est arrivés. J'ai réussi à la convaincre de me le donner… Et je l'ai placé dans un sac en plastique scellé. Il est dans le coffre de notre voiture.
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– Que s'est-il passé ?
– Fusillade. Un mort et deux blessés.
De nouveau, c'est O'Brien qui répond et je concentre toute mon attention sur lui. Pour ne pas brusquer son partenaire et respecter la hiérarchie évidente qui existe entre eux.
– Vous connaissez l'identité des victimes ?
– Oui. Sergent Alec Colson, patrouille E72, et sa par-tenaire, sergent Faith Donovan.
– Et l'autre homme ?
Il me foudroie du regard.
– Ce n'est pas une victime, c'est Feng Huaren, l'homme qui leur a tiré dessus. Un des membres présumés de la TDR.
– La Triade du Dragon Rouge ?
– Affirmatif.
– Vous en êtes sûr ?
– Certain. Tous les officiers qui patrouillent dans le secteur le connaissent bien.
– Vous avez vu ce qui s'est passé ?
– Non. Quand on est arrivés, tout était déjà fini. Alec était au milieu du carrefour… Mort… Et Faith était blessée, juste derrière leur voiture.
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VICTIMES.
Un corps allongé près de la voiture de patrouille E72. Déjà couvert d'un drap blanc.
Une jeune femme assise à l'arrière d'une ambulance. 30-35 ans. Visage et uniforme du VPD couverts de sang. Cheveux blonds. Regard braqué dans le vide.
Un homme couché au milieu du carrefour, entouré de médecins.
ARMES.
Aucune de visible d'où je suis.
PREMIÈRE UNITÉ ARRIVÉE SUR LES LIEUX.
À leurs mains couvertes de sang, probablement les deux officiers qui me regardent approcher fixement depuis que je suis sortie de la voiture.
Le premier : 30-35 ans, trapu, cheveux roux, type irlandais. Le second : plus jeune, grand et mince, traits asiatiques, visiblement plus secoué que son collègue.
– Agent Kovacs. CSU.
Je me glisse sous le ruban jaune de police qui me sépare d'eux et je brandis ma plaque dans leur direction.
– Vous êtes les premiers officiers arrivés sur les lieux ?
– Affirmatif.
Je jette un coup d'œil au badge de l'homme qui vient de me répondre – Sergent Tony O'Brien – et à celui de son partenaire – Sergent Lee Yung. Tous les deux du Vancouver Police Department.
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Je me gare sur le premier emplacement que je peux trouver, à quelques mètres de l'entrée du Chinatown Plaza, et je passe à l'action.
Je glisse ma plaque de police sur le devant de ma ceinture et j'enfile un coupe-vent du CSU. Puis je m'avance à grands pas vers la scène de cauchemar qui me fait face, en essayant d'enregistrer un maximum d'informations visuelles sur ce qui m'attend.
VÉHICULES.
Une camionnette blanche arrêtée devant le portail du parc Livingstone. Portière conducteur ouverte. Hayon relevé.
Une voiture de police garée juste derrière. Criblée de balles. Portières avant ouvertes. Code d'identification E72 imprimé sur le capot. VPD1.
Et tout autour, une dizaine de véhicules d'urgence : police, ambulances, pompiers. Gyrophares allumés.
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Trois grandes arches qui enjambent la largeur entière de la rue : toits en tuiles jaunes de style pagode, motifs chinois.
Et derrière ça, s'étend Chinatown.
Une série de rues qui se croisent en angle droit auxquelles s'ajoutent des dizaines de ruelles de service plus ou moins glauques.
Un univers bouillonnant de vie et couleurs pendant la journée qui se vide d'un coup chaque soir à la fermeture des magasins. Pour devenir ce qu'il est à ce moment précis.
Une zone fantôme.
Sombre.
Hantée par une poignée d'ombres furtives qui apparaissent et disparaissent dans la nuit.
Je continue à longer Pender Street et ses rideaux de fer baissés… Ses immeubles délabrés collés les uns aux autres…
Puis je tourne sur la droite pour rejoindre les coordonnées que le Central vient de me donner – le Chinatown Plaza, l'un des plus grands centres commerciaux du quartier…
Et quand je vois le carrefour de Keefer et de Columbia Street apparaître soudain devant moi, j'ai l'impression de heurter un mur de plein fouet.

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Je me retourne et elle est là.
Enveloppée dans un tourbillon rouge et bleu.
Les yeux brillants de peur.
Le visage déjà résigné à l'inévitable. Et j'appuie sur la gâchette.
Je m'enfonce à nouveau dans les ténèbres.
Pour essayer d'échapper à leurs hurlements.
À leurs faisceaux de lumière qui poignardent la nuit.
Mais ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent.
Parce que je les attends. Et je suis armé.
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Je sais qu’il est mort.

À la façon dont ses yeux se sont figés.

À la façon dont son corps s’est écroulé sur le sol.

D’un coup.

Comme une tour qui s’effondre.

Je m’accroupis près de lui et je regarde le sang qui coule sur sa tempe.

Rouge vif.

Visqueux.

Le résultat de mon travail.

Je ne sais pas quoi penser.

Je relève les yeux et tout est différent.

La lumière a été remplacée par un néant.

Froid.

Humide.

Je sens le regard de quelqu’un se poser sur moi.

Je me retourne et elle est là.

Enveloppée dans un tourbillon de rouge et de bleu.
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