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Citations sur Agent Kovacs : Le prédateur (12)

Elle ne reflète plus ce qui se passe à l'intérieur de la pièce comme elle le faisait jusqu'à présent, mais la vue à couper le souffle qui s'étend à l'extérieur : un parterre de rues et de fenêtres allumées, encadré par la masse sombre du Pacifique et les cimes du North Shore.
Et je ne peux m'empêcher de penser que notre victime n'a probablement pas été ligotée à cet endroit précis par accident… Mais qu'elle s'est retrouvée entre les mains d'une, ou de plusieurs personnes, qui ne voulaient pas juste la tuer, mais qu'elle puisse aussi se voir mourir.

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Puis je regarde les deux autocollants superposés à l'arrière.
– Il avait deux bagages en soute ?
– Oui. Et c'est le principal hic pour l'instant… Parce qu'on n'en a retrouvé qu'un…
Il me montre l'étiquette accrochée sur le sac de voyage : un autocollant de bagage en soute frappé du logo Air Canada. « AC 293819 », suivi par un codebarres.
Même vol : Toronto-Vancouver.
Je compare le numéro de référence avec ceux que j'ai entre les doigts.
– Le « AC 293818 » est manquant…
– Affirmatif. En tout cas, on ne l'a pas retrouvé dans la chambre.
– L'attaché-case n'avait pas d'étiquette ?
– Non. Et vu ce qu'il contenait – un ordinateur por-table et des dossiers, en plus du portefeuille que je viens de te montrer –, je doute que M. Fairbanks ait voulu le mettre en soute. C'est en toute vraisemblance un sac qu'il a gardé avec lui, en cabine.
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– Aucun signe d'entrée par effraction. La porte était entrouverte quand Vaughn et Williams sont arrivés, mais le boîtier de sécurité ne semble pas avoir été forcé. Quant à la baie vitrée, hormis bien sûr le fait qu'on est au 35e étage… elle était verrouillée de l'intérieur, avec clé qui dépassait de la serrure.
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– Quant à l'heure présumée de la mort, elle est dans ce cas bien plus facile à établir qu'à l'ordinaire : thermostat de la pièce réglé à 18 ºC, rigidité mortuaire en phase décroissante… Sauf coupure de courant ou intervention humaine extérieure entre le décès et l'arrivée des premiers secours, je dirais que notre victime est morte hier soir, entre 22:00 et minuit.
– Tu penses pouvoir nous donner une fourchette encore plus précise ?
– Oui. Une fois que j'aurai examiné le corps à la morgue.
Je me redresse.
– Cause du décès ?
Il hésite.
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– Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit probablement pas d'une mort par suffocation. Et le décès remonte à au moins vingt heures.
Delgado m'invite à le rejoindre face au corps et tend un bras pour me montrer une série de petits points rouges qui descend le long du cou de la victime.
– Marques classiques laissées par une arme élec-trique, dite de défense. Au vu de l'écart qui existe entre les points d'impact de chaque paire d'électrodes, je dirais qu'il s'agit d'un modèle plutôt puissant. Dans les 500 000 volts, voire plus. Jusqu'à présent, j'ai compté quatre décharges électriques distinctes, toutes dans la zone de la carotide. Encore impossible de savoir si elles ont été tirées en succession rapide, ou sur un laps de temps plus conséquent. En soi, ce genre d'arme ne peut bien sûr qu'immobiliser une victime pendant quelques minutes après chaque décharge, surtout dans le cas d'un homme de sa corpulence, mais comme tu peux le voir…
Il lève la main et j'enchaîne à sa place :
– Il n'y a aucune trace de buée sur les parois internes du sac plastique…
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Je commence par étudier la position du corps : visible de dos et de face de là où je me trouve grâce aux reflets qu'il laisse sur la paroi de verre. Aucune trace de sang ou de blessure détectable à l'œil nu. Nuque basculée vers l'arrière. Bouche couverte par un rectangle de ruban adhésif. Traits du visage difficiles à discerner sous la fine couche de plastique. Et tout autour, assez de meubles en bois massif et de surface en velours pour créer une atmosphère encore plus bourgeoise et plus étouffante que celle du couloir.
Puis je me concentre sur une série de détails bien précis.
Les vêtements que l'homme porte : costume beige en lin et chemise bleu pastel – un peu trop étroits pour sa corpulence à la limite de l'obésité –, auxquels s'ajoutent des chaussures de golf bicolores… Le ruban adhésif qui maintient ses mains attachées entre elles, glissées derrière le dossier, ainsi que les extrémités du sac plastique serrées autour de son cou : gris argent, dans les 4-5 centimètres de largeur… Le cigare à peine entamé écrasé au fond d'un cendrier à côté duquel repose un trousseau de clés de voiture, et la forte odeur de tabac qui plane à travers la pièce… La montre Rolex posée sur une table de chevet entre une bouteille de Scotch à moitié vide et un téléphone portable… Et le sac de voyage et l'attaché-case empilés sur un lit deux places, encore fait.
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– Michael Fairbanks. 62 ans. Homme d'affaires.
La voix de Keefe s'ajoute comme une légende au tableau macabre qui me fait face. Et pendant les secondes qui suivent, je ne vois plus qu'une seule chose : la forme inerte qui se découpe devant moi.
Celle d'un homme, assis sur un fauteuil placé devant une immense baie vitrée. Mains attachées dans le dos, tête recouverte d'un sac plastique transparent.
– OK…
Je m'avance un peu plus et j'essaie de bien visualiser la scène avant de m'attaquer aux premiers comptes-rendus de Connie et de Delgado, accroupis tous les deux aux pieds de la victime.
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– Non. Pas encore. C'est la raison pour laquelle on l'a traité jusqu'à présent en tant que témoin et suspect potentiel. Il est dans une salle de réunion, deux étages plus bas, gardé par une unité du VPD. Tariq et Larsen ont déjà prélevé sur lui empreintes et échantillons nécessaires.
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Je lève les yeux vers la porte autour de laquelle le périmètre de sécurité a été établi – chambre 3501 – en notant au passage la pancarte DO NOT DISTURB accrochée à la poignée.
– Vous avez déjà commencé ?
– Oui et non. Connie est en train de faire un pre-mier tour d'horizon avec Delgado. Pour le reste, on t'attendait.
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– Agent Kovacs, CSU.
Les portes de l'ascenseur se referment derrière moi et l'univers du Coast Plaza Hotel, version dernier étage, se révèle dans toute sa splendeur.
Un mélange de couleurs sombres et d'appliques dorées qui frôle l'overdose. Le genre d'endroit qui semble avoir été conçu pour pouvoir tout absorber. D'un bruit de pas trop marqué à un costume-cravate mal accordé.
Je m'avance vers l'officier du VPD1 posté sur le palier, badge braqué dans sa direction, et j'attends qu'il soulève le ruban jaune de police pour me laisser passer.
– Merci.
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