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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un récit Historique d'une très grande beauté tant par sa magnifique couverture que par son contenu. Un univers que je découvre pour la première fois et qui m'a littéralement conquise dès les premières pages.

Ève Terrellon, un univers fascinant.

Une prose remarquable, envoûtante et entraînante. Une intrigue d'une grande authenticité sur un fond de légende chinoise qui menée avec brio, qui est intense en émotions et riche en rebondissements. Des sentiments sincères qui sont sublimement dépeints. Un ton à la fois émouvant et saisissant. Un rythme soutenu où l'on se laisse envoûter par ce décor à couper le souffle. Les pages se tournent d'elles mêmes sans que l'on s'en rende compte. Rien n'est surfait tout est d'un naturel désarmant. On voit bien où l'auteure veut en venir. Et le message qu'elle nous laisse est tout simplement merveilleux.

Ce qui m'a plu ?

Le style d'écriture particulier de l'auteure qui a su agréablement me surprendre. Pourquoi ? Nous avons là une romance qui se déroule en Chine (en pleine guerre de l'Opium) à la fin du XIXème siècle. Une époque où les us et coutumes ainsi que les légendes tiennent une place très importante, où la classe sociale joue un rôle majeur et où l'homosexualité a été considérée comme une perversion venue de l'Occident. Et l'auteure a su retranscrire tout cela avec une grande habilité. C'est pourquoi je tiens à féliciter l'auteure pour son énorme travail de recherche. Car bien que ce livre est un côté fantastique, l'histoire reste très proche de la réalité.

Un récit exceptionnel qui ne vous laissera pas indifférent.

Nous allons suivre l'histoire de Jonathan, un jeune orphelin britannique qui va voir sa vie bouleversée par la rencontre de Boa, le jeune fils d'un orfèvre de la cour impérial. Une amitié d'enfance qui va se transformer au fil du temps en quelque chose de plus fort. Une relation interdite. Et bien que ce lien qui les unit soit béni par le dieu de l'Amour bienveillant, Qinqié Aiqing. Bien que leur destin soit lié à jamais. Jonathan et Bao vont devoir faire face à la dure réalité des apparences.

Tout les oppose. Leur origine. Leur personnalité. Leurs rangs social. Et pourtant je me suis facilement attachée à eux. Les suivre pendant ces vingt années, voir leurs joies, leurs douleurs, leurs attentes pour l'avenir, leurs doutes et leurs faux pas m'a chamboulée au plus haut. On sourit avec toute cette tendresse. On rigole de certaines situations cocasses. On sort de nos gonds en découvrant en même temps qu'eux les manigances de leur entourage. On souffre face à tant d'injustice et de préjugés. Et on reprend espoir quand le dieu de l'Amour bienveillant agit. On redoute de la tournure des évènements. Et quand la fin arrive c'est l'euphorie totale.

En bref

"Les amants de la mer de Chine" n'est pas qu'une simple histoire c'est un Historique d'une grande envergure. Un chef d'oeuvre hors pair. Je ne m'attendais pas à être à ce point touchée par cette histoire où Secrets, Trahison, Complot, Danger, Humour, Émotions, Passion et Sensualité sont au rendez-vous. C'est mon premier roman d'Ève Terrellon mais ça ne sera pas le dernier…
Lien : http://wp.me/p5AuT9-2vg
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Un joli coup de coeur, une immersion totale dans cette Chine raffinée du XIXièm siècle. Des personnages attachants, et une intrigue bien travaillée mais aussi une couverture absolument superbe.
~
On nous conte l'histoire de Bao et Jonathan, une magnifique histoire d'amour, qui commence dès leur plus jeune âge et se déroule sur plusieurs années.
L'intrigue est captivante autour d'une ancienne légende et d'un Dieu de l'Amour bienveillant, le nombre de pages pourrait peut-être vous dissuader mais c'est si bien écrit qu'on passe de chapitre en chapitre sans s'en rendre compte.
On ne peut pas passer à côté de l'amour que Bao et Jonathan se portent, plein de devotion, et de tendresse... Pas d'erotisme ici, l'histoire nous offre des scènes sensuelles et poétiques, qui représentent bien nos personnages.
Une intrigue remplie de doutes, de tensions et de manigances qui m'ont tenus en haleine tout le récit…
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J'avais découvert l'auteure avec son roman « Les passagers de l'hiver » ça avait été un coup de coeur pour la plume, l'histoire, les personnages, et c'est la même chose avec celui-ci. Elle a une manière bien à elle de nous immerger dans un autre monde, des dialogues, des phrases pleines de poésie. Des descriptions extrêmement bien détaillées, ce n'est jamais lassant ou même répétitif, on sent que l'auteure a fait un joli travail de recherche et que rien n'est laissé au hasard.
J'espère avoir l'occasion de lire d'autres romans de l'auteure qui sait à chaque fois me faire voyager..
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Tout d'abord, je tiens à remercier infiniment Eve pour sa gentillesse et son accueil chaleureux, ainsi que Mix-Editions pour ce partenariat sympathique qui m'a permis de découvrir un petit bijou.

J'avais vraiment envie de me laisser porter dans ce voyage loin à l'Est du monde. J'aime l'Asie, et la Chine est un pays qui m'intrigue énormément. Ce que j'avais pu lire ou entendu dire des Amants m'avait d'avance conquise, et c'est donc avec enthousiasme et fébrilité que j'ai démarré cette lecture dès sa réception… Je ne regrette pas le périple accompli.
L'écriture d'Eve est un vrai bonheur pour les yeux et les oreilles. Chantante, poétique, lyrique mais non moins juste et précise, elle a su me transporter en Chine, aussi bien par des descriptions splendides que par ses ambiances très bien retranscrites. Je ne suis pas spécialisée dans la Chine du passé, mais j'en sais assez pour pouvoir affirmer que l'atmosphère posée dans ce roman est très juste et permet de véritablement se plonger dans l'histoire. L'auteure le précise dès le départ, elle ne se targue pas de connaître parfaitement cette époque et ce coin du monde, et prévient que malgré ses recherches approfondies, on pourrait découvrir des erreurs au passage. En ai-je aperçu ? Oui. Pour autant, rien qui ne gêne ni la lecture, ni le climat posé par une description d'une société très bien retracée socialement et historiquement parlant, ni l'ambiance magique que l'on ressent très nettement à la lecture de ce roman. Pour ma part, l'émerveillement était bien présent, l'ambiance fort juste, j'ai eu la sensation d'être complètement immergée, et j'ai adoré cette impression !

Je ne suis pas, comme vous le savez, vraiment fan de romans à la première personne. Comme il faut toujours des exceptions pour faire une règle, je peux affirmer sans rougir que ce choix-là ne m'a pas perturbée une seule seconde ! Peut-être grâce à l'écriture raffinée et délicieuse d'Eve, ou bien parce que cela collait parfaitement à l'ambiance choisie, en tous les cas, cette première personne m'a fait l'effet d'un journal de bord dans lequel, peu à peu, on entre, comme dans un film. Vous savez ? Ces films où l'on démarre sur un récit oral et où, soudain, on plonge dans les pages du cahier pour se retrouver dans un autre lieu, un autre temps. Je me suis laissé totalement prendre au jeu, et j'ai été tenue en haleine du début à la fin. D'ailleurs, sur les dix derniers chapitres, je n'ai plus été capable de m'arrêter tant c'était palpitant, tant j'étais engloutie dans l'histoire, à travers les mots de Jonathan.

Drôle de nom pour le héros d'un roman se déroulant dans la Chine du XIXème siècle, me direz-vous. Eh bien, une partie de mon coup de coeur est liée à ce personnage atypique qui ne cesse de nous surprendre et de nous séduire (même si parfois on a envie de le secouer, aussi ! Tant il est pris au jeu de ses propres émotions, nombreuses et qui, parfois, vont lui jouer de mauvais tours). Jonathan est né en Chine, mais il est d'origine galloise. Orphelin depuis le plus jeune âge, il a été éduqué dans le respect de la culture chinoise, dont il est tout à fait pétri. C'est donc un personnage très particulier aux yeux d'une société très divisée, entre les chinois pure souche et les occidentaux qui tentent de cohabiter en paix (parfois relative) après les guerres de l'opium et le traité de Pékin qui a vu l'empereur de Chine obligé de faire des concessions après sa défaite contre les occidentaux. Jonathan est blanc, il possède une chevelure blonde qui rappelle sa provenance mais qu'il porte longue et nattée ou relevée, selon la tradition chinoise. Ses yeux verts et son immense beauté ne laissent personne indifférent. Cultivé et parfaitement au fait des coutumes chinoises, il parle aussi bien l'anglais que le chinois, dont il connaît d'ailleurs plusieurs dialectes. Il est chinois, et pourtant, son physique ne lui permet pas d'être tout à fait accepté parmi ce peuple… Si c'était encore son seul « défaut » ! Malgré sa grande discrétion et son caractère solitaire et renfermé, Jonathan va rapidement devenir le plus grand scandale de tout Shanghai et faire parler de lui jusqu'en Occident… La raison ? Sa rencontre avec Bao, le fils d'un des bienfaiteurs de son orphelinat, pour qui il éprouve des sentiments profonds et inaliénables, qui lui sont retournés avec chaque jour plus de ferveur…

Bao est tout aussi énigmatique et fascinant que Jonathan. Aussi bel homme que lui, il est, lui, parfaitement chinois. Eduqué parmi les plus riches et les plus puissants, il se maîtrise parfaitement, en toutes circonstances (ou presque !). Maître dans l'art des manigances, c'est un personnage qui peut se montrer manipulateur, mais qui, toujours, restera la douceur et la tendresse incarnée pour sa petite « fleur sauvage » qui lui est si précieuse. Bao ne cesse d'entourer Jonathan d'amour, de mots poétiques et de gâteries, ce qui va donner une double dynamique à leur relation. D'une part, cette tendresse est touchante, donnant à leur passion une dimension infiniment émouvante, que l'on sait apprécier à sa juste valeur. D'autre part, comme l'on suit le point de vue de Jonathan, on ne peut parfois que se demander s'il le protège ou s'il se protège lui-même, quitte à mentir ou à éluder des sujets qui pourraient faire tourner la beauté d'un amour si pur en orages à venir…

Cet amour, il est placé sous la protection d'un dieu ancien, Qinqiè Aiqing, dragon ayant pris l'apparence humaine, protecteur des amours impossibles. du moins, c'est ce qu'en dit la légende, ce que croit Jonathan, dur comme fer. Doux rêveur, le jeune homme est persuadé que le mythe est réel, et que la terre promise dans la légende existe pour de vrai. Mais le monde est bien cruel, et l'esprit idéaliste et utopiste d'un homme tel que lui pourrait ne pas survivre à sa dangerosité et aux déceptions qu'il rencontrera nécessairement sur son chemin… L'amour, la tendresse, la complicité n'ont pas cours dans une société figée et pétrie de manigances. La beauté de la relation qu'entretiennent Jonathan et Bao, qui saura la percevoir ? Sauront-ils garder leur fraicheur, leurs croyances et leur foi en un dragon qui leur a promis le Paradis mais ne semble leur offrir que souffrances et épreuves ? Pourront-ils tenir la promesse qu'ils se sont faite, enfants, celle de ne jamais être séparés l'un de l'autre ?

La tension qui règne dans cette histoire est assez fabuleuse. le ton poétique et le point de vue très interne du roman lui donnent une immense douceur, mais la pression ne cesse de grandir, et ce jusqu'aux dernières pages ! On vogue de surprise en surprise. Déjà, je ne m'attendais pas à la facilité avec laquelle s'engage la relation entre Jonathan et Bao, mais cet élément est aussi capital que central, puisqu'il permet à une immense toile d'intrigues de se tisser autour des deux héros. Et des intrigues, je peux vous dire qu'il y en a ! Des questions, on s'en pose des milliers, avec Jonathan. Son passé trouble, la gentillesse de monsieur Jiang, le père de Bao, les tribulations de ce dernier à la Cité Interdite, le caractère étrange et suspicieux de John Bristol, archéologue soi-disant à la recherche d'anciens trésors… Eve dénoue peu à peu ces mystères avec le raffinement de la culture chinoise, nous permettant de plus encore nous plonger dans la beauté teintée d'orgueil et de duplicité hypocrite d'une tradition qui se joue des hommes comme l'on pose ses pions sur un plateau de go. Selon la stratégie employée, on peut tout perdre, ou tout gagner… Et au vu des joueurs qu'ils doivent affronter, Jonathan et Bao ne sont pas au bout de leurs efforts… ni de leurs douloureuses surprises.

Pas d'érotisme dans ce roman, mais une sensualité teintée de poésie qui possède à elle seule un petit goût bien oriental. J'ai beaucoup aimé les descriptions de nos deux héros, de leurs tenues, de leurs bijoux, de leurs coiffures, tout autant que la découverte du monde intérieur, si complexe, de Jonathan. Ce personnage a une façon de penser unique, doux croisement d'orientalisme et d'occidentalisme. En bon peintre qu'il est, la palette de ses émotions est colorée et parfois surprenante, mais ce savant mélange est un des grands charmes de ce livre.

J'ai beaucoup centré mes paroles sur Jonathan et Bao, mais ce roman est également riche en autres personnages. Parfois d'abord sympathiques pour s'avérer par la suite cruels et sans pitié, d'autres fois de prime abord renfermés ou désagréables pour se montrer finalement des aides précieuses, des soutiens imprévus, des alliés étonnants. Ils constituent une partie de la toile de fond dans laquelle Jonathan et Bao se débattent pour atteindre un bonheur qui leur parait parfois accessible, parfois inaccessible. Ces personnages sont très bien peints, même s'ils restent généralement en arrière-fond, simplement parce que Jonathan dresse sans cesse des barrières impénétrables entre lui et le reste du monde. Seul Bao est mis sur un piédestal. Contrairement à ces humains que Jonathan fuit plus ou moins, les paysages et décors, eux, sont rendus avec un réalisme aussi foudroyant que le lyrisme avec lesquels ils sont décrits. Peintre, Jonathan nous retranscrit cet univers de l'oeil d'un artiste, tel des estampes un peu magiques qui nous font nous plonger avec délice dans un univers très oriental.

Autre grand plus de ce roman, le côté mystère, légende, secret, à la limite de la fantasy. On ne peut à proprement parler estimer que la magie est bien réelle dans ce monde qu'Eve nous décrit. Avec Jonathan, on doute, les preuves en sont réfutables, explicables rationnellement. Aucun élément ne vient rompre le délicat équilibre entre réalisme et merveilleux. Je penche pour ma part pour imaginer que Qinqiè Aiqing est bien réel, et que la magie qui sous-tend cette histoire est bel et bien part de la légende. Cependant, libre à chacun de se faire sa propre opinion à ce sujet, les lectures de ce roman sont, je le crois, multiples, et je pense qu'à présent que je connais le fin mot de l'histoire, je relirai très différemment ce livre… ce que je ferai, d'ailleurs, car pour moi, Les Amants est un véritable coup de coeur !

Je vous laisse découvrir par vous-mêmes la beauté féerique d'un roman qui ne vous laissera, je le crois, pas indifférents. Je vous invite à plonger dans ses pages comme on plonge dans un voyage en terres inconnues… Et je vous laisse en contempler un infime éclat avec cet extrait qui me touche beaucoup…

Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
Lien : http://amabooksaddict.blogsp..
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Aventures, amour et une touche de fantastique.
Malgré un rythme parfois un peu lent c'est un roman passionnant, qu'il est difficile de poser avant le dénouement.
L'intrigue est également servie par une belle écriture qui transmet aussi bien la délicatesse et l'exotisme des paysages ou des vêtements, que l'intensité des sentiments des amants.

Une lecture à ne pas manquer.
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J'adore la couverture, elle est simple mais tellement belle !

Ce livre est un coup de coeur mais ce n'était pas gagné au début ! Pourtant avec le résumé j'étais conquise et j'avais hâte mais…

Mais ce livre est clairement composé de deux parties. Dans la 1ère j'ai eu du mal avec toutes les attentions et les cadeaux que Bao fait à Jonathan comme s'il était une princesse. Je me rappelle qu'à un moment Jonathan dit justement que les européens ont du mal avec ça. Alors je ne sais pas si c'est la culture, mon caractère ou les deux mais je n'aime pas ! (Que la personne soit un homme ou une femme!)
Puis viens la 2e partie qui rafle tout ! Je me suis pris une claque tellement j'ai adoré, je n'étais pas prête !

J'ai aimé la plume et les descriptions. Je trouve que dans un roman historique c'est hyper important sinon je n'arrive pas à m'imaginer le contexte, la société, l'environnement etc… et ici j'ai été conquise !
J'ai adoré en apprendre plus sur la culture chinoise qui est une culture super riche et j'en veux encore !!!

Jonathan est un bijou mais dans la 1ère moitié du livre il me fait penser à un oiseau en cage ou une rose sous une cloche. Il est super beau physiquement comme caractèriellement. Il est intelligent (il parle 8 ou 10 langues), cultivé, malin, gentil, créatif, rêveur et naïf. Mais tout son potentiel n'est pas exploité à cause de Bao, de la société et des chaînes qu'il se met à lui même. Dans la 2e moitié, l'oiseau prend son envol, déploie ses ailes et la rose s'épanouit. Que c'est beau!!

Bao m'a laissé perplexe ! Je l'aime bien pourtant j'avais l'impression qu'il nous cachait délibérément une partie de son caractère. Pour savoir si j'avais raison, lisez cette pépite !
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Le livre dans sa version papier est vraiment magnifique et je ne regrette pas de l'avoir choisi sous cette forme. La couverture nous invite au voyage et sur ce point le roman tient ses promesses (mais j'y reviendrai plus loin). Volumineux, mais clair, l'objet-livre offre un confort de lecture agréable.

Dans Les amants de la mer de Chine , l'histoire repose sur une promesse que deux enfants, amis, puis devenus adultes et amants, s'évertuent de tenir malgré bien des obstacles et des mystères.
Tout débute par une rencontre entre Jonathan et Bao et un coup de foudre qui les mène de l'amitié à l'amour. Ce sont deux enfants que tout oppose (nationalité, statut social) qui se lient de manière inattendue et intense. On assiste à l'évolution progressive de leurs sentiments. J'ai apprécié la subtilité du rythme adopté pour décrire celle ci le long du récit, sans lourdeurs, mais sans précipitation. On assiste à la naissance de la relation, de la jeunesse des sentiments à la passion, jusqu' à une certaine maturité.

Le destin leur réserve bien des surprises. En effet, même s'il s'agit bien d'une romance MM, le roman ne saurait se résumer à la liaison entre les deux hommes. Leur relation tient le fil conducteur d'une histoire où se mêlent croyances et mystères, intrigues et ambitions et bien des obstacles se mettent au travers de leur route.
En effet, les apparences sont souvent trompeuses, les « amis » pas toujours bienveillants ou pas toujours ce qu'ils prétendent être. Eve Terrellon sait instaurer une relation passionnée et passionnante entre les deux personnages principaux. Elle les entoure de personnages secondaires tout aussi intéressants. Les intrigues s'entremêlent, se complètent, enrichissent l'histoire et sa cohérence. Entre les ambitions et les secrets, les trahisons et les rebondissements ne manquent pas.

Le récit est mené à la première personne du point de vue de Jonathan. Ce choix judicieux nous permet de partager ses émotions. Des deux hommes, il est le moins épargné par la vie et par le regard des autres. Il doit supporter les remarques, les regards méprisants ou plus équivoques, car tous ne sont pas insensibles à sa beauté et son charme. Même son amant ne l'épargne pas au cours du récit. Si ce dernier se montre protecteur, il reste piégé par son statut et ses devoirs familiaux.
En réaction au regard des autres et en vue de sa différence, Jonathan tente de se faire discret, reste en retrait. Cela ne l'empêche pas d'être un personnage fier passionné, sensible et généreux, même si souvent buté. C'est un jeune homme attachant. La plume d'Eve Terrellon nous emporte dans son histoire, à travers ses yeux, mais bien plus encore : on aime avec lui, on souffre avec lui, on espère avec lui. Bao de caractère plus souple, paraît parfois plus lisse, voire détaché. Même s'il assure toujours son amour à son bien-aimé, on partage les doutes de Jonathan à son sujet.

Comme le titre nous l'indique, les deux amants nous font voyager sur la mer de Chine et même dans la jungle, dans de petits villages isolés et des temples mystérieux. Eve Terrellon nous décrit les paysages avec précision et poésie, sans jamais alourdir le récit. On voyage, on partage les aventures, les émotions des personnages.

A ce récit bien mené, Eve Terrellon ajoute une touche de sensualité subtile, chaleureuse et passionnée, mais aussi un contexte historique et mystique soigné. La lecture se fait donc avec plaisir et je vous recommande vivement ce voyage tout à fait magique.
Lien : https://karinemultiple.blogs..
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Ah !! Comme j'ai adoré voyager dans cette Chine du 19ème siècle, ses légendes, ses mystères et sa société raffinée. Même si j'aime particulièrement l'Asie, je n'en suis pas spécialiste, mais le récit et l'univers dans lesquels l'auteur fait évoluer ses personnages m'ont paru très crédibles. On sent qu'Eve Terrellon n'a pas navigué à vue (ce qui aurait été un comble en Mer de Chine !!) et s'est documentée avant de se lancer dans cette magnifique épopée digne de Roméo et… Roméo. Un véritable conte enchanteur, un voyage terrible et merveilleux en compagnie de deux enfants tout d'abord, puis d'adolescents et enfin d'adultes incroyablement émouvants et charmants. Tellement beaux et attachants qu'il me prend soudain l'envie de les dessiner. Et ça, c'est assez unique…
Par contre, je ne vais pas vous mentir, j'ai beaucoup pleuré et cette magnifique histoire a creusé des sillons de larmes dans mon coeur. Parce que c'est triste et poignant, parfois tragique et que le destin de Bao et Jonathan n'a absolument rien d'un long fleuve tranquille. Il charrie la mort, les trahisons et les drames. Mais, heureusement, dans cet océan de mensonges, émerge une passion incroyable entre le jeune chinois et l'orphelin britannique. Un amour absolu, plus fort que la différence, plus fort que les regards réprobateurs et plus fort que l'absence. Et cet amour nous berce au fil des pages, au gré des flots bouillonnants d'une légende qui prend vie.
J'ai été littéralement ensorcelée par ce récit. Fascinée, comme nos deux héros, par cette légende d'une terre douce et accueillante, promise aux couples d'amoureux peu ordinaires. Captivée par cette quête semée d'embuches mais exhalant un merveilleux parfum d'amour éternel mêlé aux senteurs des fleurs de lotus. Eblouie par la force de cette passion qui nous est contée avec maîtrise, talent, élégance et beaucoup de délicatesse.
Laissez-vous captiver également et plongez-vous sans crainte dans ce petit bijou. Vous verserez peut-être, comme moi, des rivières de larmes mais une chose est sûre, vous en ressortirez subjugués. Emerveillés par l'amour le plus étincelant que vous n'ayez jamais vu… Et peut-être que, comme moi également, vous serez terriblement attristés de devoir abandonner cet amour au pied d'un bassin où d'adorables carpes koïs fredonnent doucement « Il était une fois deux âmes soeurs. D'un côté le yin et de l'autre, le yang… Un amour si pur qu'il fut placé sous la bénédiction d'un dieu mystérieux et de ses guerriers Dragons… »
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Coup de coeur pour ce roman dans son intégralité.
Que ce soient les protagonistes, l'époque à laquelle se déroule l'histoire, les lieux, la légende et l'aventure, l'écriture...
J'ai tout aimé.


🐉

L'histoire est superbement dépeinte.
Les émotions sont très bien ressenties et partagées avec les personnages.
Nous allons de surprises en déconvenues, de manipulations en trahisons, de séparations en retrouvailles et n'avons que peu de répit, mais ces moments sont d'autant plus précieux et beaux à lire.

🐉

Ce roman nous conte l'histoire d'amour presque impossible entre Jonathan, orphelin européen résidant en Chine et de Bao, fils de l'orfèvre le plus réputé de Shanghai.
D'abord amis d'enfance, leurs sentiments vont évolués peu à peu vers un amour des plus purs.
Nous avons un peu de mal à comprendre pourquoi le père de Bao autorise ce rapprochement et cette relation, mais nous comprenons finalement ses motivations sur la fin du roman.

Nous les suivons durant de nombreuses années, agrémentées des peines et des doutes de Jonathan, puisqu'il est le narrateur de l'histoire. C'est sûrement ce qui fait qu'on s'attache davantage à lui qu'à Bao.
Ce qu'on ne peut nier, c'est la force de leur attachement et leur amour, la dévotion aussi, qui tentera coûte que coûte de braver toutes les embûches dressées sur leur chemin.

En plus de ça, j'ai aimé l'intégration de la légende de Qinqiè Aiqing. Je n'en dirais pas plus pour conserver le mystère...


🐉

Le roman possède son lot de drames et de contrariétés qui pourraient rebuter certaines personnes, mais je dois dire avec sincérité qu'il vaut largement le coup d'être lu.

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