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Citations sur Bordeaux 1940-1944 (12)

Le 8 juin 1941 à 4 heures du matin, de violentes explosions déchirent le silence de la nuit. Six transformateurs de la station de l'EDF de Pessac sont détruits. Cet attentat est l'œuvre d'une petite équipe de saboteurs venue de Londres et commandée par Joël Le Tac.
La ville de Pessac se voit infliger une amende d'un million de francs et le couvre-feu ramené à 21h30, tandis que douze soldats allemands, accusés de négligence, seront fusillés.
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Le PPF, dont la permanence se trouve 12, rue Sainte-Catherine, à Bordeaux, dispose de deux organes de presse : l'Assaut, qui tire à près de deux mille exemplaires, et le Cri du peuple, dont le tirage est encore plus limité.
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Début 1942, la politique antisémite allemande franchit toutefois une nouvelle étape. Il y a quelques temps que les dirigeants du IIIe Reich ont abandonné leur plan initial de parquer les Israélites à Madagascar. Lors de la conférence de Wannsee, le 20 janvier, il a été clairement établi que par "solution finale" du problème juif, il fallait, cette fois, entendre l'extermination de cette race inférieure maudite, cause de toutes les misères du monde. L'organisation de ce gigantesque génocide a été confiée à l'obersturmbannführer (lieutenant-colonel) SS Adolf Eichmann.
Tout est, dès lors, mis en place pour que les Juifs européens soient déportés massivement dans des camps d'exterminations (Auschwitz, Treblinka, Maidanek, Belzec, Sobibor, Chelmno), où, selon les propres termes d'Heydrich, "ils devront disparaître comme des bactéries".
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A Bordeaux, comme ailleurs, les membres du PPF reprochent à Laval de se servir de la LVF et de la milice, nouvellement créée, pour donner l'illusion d'une énergie qu'il n'a pas. Il semble bien, d'ailleurs, qu'a partir de ce moment les réunions du PPF bordelais ne soient plus organisées que dans le cadre d'une propagande intensive en faveur de la LVF, avec la participation, notamment, de Marc Augier, rédacteur du journal Gringoire et directeur du "Combattant européen", organe de presse de la légion des volontaires français contre le bolchevisme.
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Sous couvert de l'Institut d'études des questions juives, les autorités allemandes organisent le 5 septembre 1941, au palais Berlitz à Paris, une exposition " le Juif et la France", afin de montrer au public "l'activité néfaste de la race juive en France et dans le monde".
Cette initiative se révèle un grand succès, puisque fin décembre,3500 entrées ont été enregistrées.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, les Parisiens sont réveillés par une série d'explosions. Plusieurs synagogues sautent dans la capitale. Le SD allemand a fourni les explosifs. Des anciens de la "Cagoule" ont été les exécutants.
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Si les résistants retournés, et passés au service de l'ennemi, sont traduits sans pitié devant les tribunaux, certains résistants qui, eux, n'ont que "craqué" et provoqué, par leurs aveux, des arrestations, subissent le même sort.
Ils ont pour la plupart été déportés. Rentrés de déportation, à jamais marqué physiquement et moralement, ils n'en doivent pas moins rendre des comptes à leur retour.
S'il est certes logique que leurs anciens camarades de combat leur demandent des comptes, il faut bien reconnaitre que certains de leurs juges, voire même certains policiers, vont déployer à l'occasion de certains procès des grilles de jugement particulièrement sévère pour ces hommes qui, eux au moins, avaient eu le courage de s'engager dans la Résistance avant septembre 1944.
C'est un peu comme si leurs juges voulaient prendre une sorte de revanche, a posteriori sur cette Résistance qui, de par son existence même, remettait en cause leur éthique professionnelle et sociopolitique.
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Les réseaux de renseignements ont payé un lourd tribut à la Résistance. Tous ont été démantelés à Bordeaux, certains à plusieurs reprises. La quasi-totalité de leurs agents ont été capturés et déportés. Certains ont été trahis par des camarades retournés, mais le plus souvent victimes de leurs propres imprudences, en se faisant infiltrer par des agents doubles ou en recrutant parfois des gens pas suffisamment sûrs, mais encore une fois, les volontaires étaient bien peu nombreux à l'époque.
De plus, la Résistance fut faite par des jeunes gens, âgés pour la plupart d'à peine vingt ans, ou par de paisibles pères de famille, nullement préparés au combat clandestin, et dont le patriotisme et la bonne volonté ne pouvaient remplacer le métier.
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La Phalange raciste

Ce groupe s'est constitué à Bordeaux, le 9 juillet 1940, au 16 de la rue Barada, et ses adhérents, pour la plupart étudiants, sont dirigés par Pierre Paparan et son fils Jacques, membre exclu du Parti communiste.
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Karl Albrech Oberg est un nazi chevronné. [ .........].Nommé en Pologne en 1941, il ne met pas longtemps à se faire remarquer de ses supérieurs par le zèle dont il fait preuve au cours des nombreuses opérations qui lui sont confiées. C'est donc en quelque sorte après s'être fait la main sur les polonais que ce général SS de quarante cinq ans est envoyé en France, où il ne tardera pas à se voir attribuer le qualificatif de "boucher de Paris".*

*. Le général Oberg et son adjoint Knochen seront tous deux capturés en Autriche, le premier en juillet 1945, le second en janvier 1946. Leur procès, plusieurs fois retardé, commence le 22 février 1954 devant le tribunal militaire de Paris. Suspendu deux jours plus tard pour vice de forme, il ne reprend que le 13 septembre de la même année. La peine de mort est prononcée le 20 septembre. Le 10 avril 1958, cette peine est commuée en peine de travaux forcés à perpétuité, puis curieusement ramenée le 31 décembre 1959 à vingt ans de la même peine. Moins de trois ans plus tard, le 28 novembre 1962, les deux criminels nazis quittent discrètement la prison de Mulhouse et sont remis aux autorités allemandes.
Oberg finira ses jours paisiblement à Flensburg jusqu'à sa mort en 1965.
Quand à Knochen, il coule encore aujourd'hui (1992) des jours heureux.
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Le Francisme

Ce parti, fondé en novembre 1933 par Marcel Bucard, glorieux combattant de 14-18, se présente comme soutenant une politique socialiste et révolutionnaire, visant à toucher plus particulièrement les classes laborieuses.
Rebaptisé en novembre 1938 "Parti unitaire français d'action socialiste nationale", il est dissous en 1939, mais revivra, dès 1940, avec la bénédiction des troupes d'occupation, sous l'appellation de "Francisme".
Son emblème, une roue dentée bleu, que traverse un faisceau d'épis de blé d'où émerge la francisque, symbole de l'union de tous les français. Sa devise tient en trois mots : "Paix - Justice - Ordre", et son but principal est de conduire en France la révolution socialiste et nationale qu'impose l'évolution du monde moderne, et de rassembler, derrière Pierre Laval, dans un parti unique, tous les français, sauf les individus de race juive et ceux affiliés à la franc-maçonnerie.
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