Saul
Karoo est bien étrange : insensible à l'alcool alors qu'il voudrait tellement être ivre, fermé et malgré tout plein d'humour, aimant son fils mais ne supportant pas le voir en tête à tête, détestant l'homme qui lui procure son travail mais lui passant ses quatre volontés…J'arrête ici, je ne veux pas dévoiler cette histoire sidérante.
Ce type bourré de contradictions nous mène en bateau pendant 592 pages. En tout cas, moi, malgré son air cynique aux yeux de tous, je l'ai trouvé attendrissant, surtout face à sa harpie d'ex-femme.
J'ai adoré suivre sa vie dans ses méandres les plus tortueux : car quand le producteur de cinéma (qu'il déteste, n'oublions pas) lui propose un travail crapuleux, il va tomber sur des écueils de taille, à commencer par l'amour.
On a comparé
Steve Tesich à Philippe Roth, je vais lire Philippe Roth.
J'ai été plongée au coeur de l'Amérique, de ses faux-semblants, de son hypocrise et de ses mensonges.
Steve Tesich n'est pas tendre avec ses contemporains, non. Et pourtant, j'ai l'impression qu'il les aime, quand même.
Vous ne me croyez pas ? Eh bien lisez ce roman éblouissant, jusqu'à la dernière ligne.
Commenter  J’apprécie         455