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3.87/5 (sur 1920 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Užice, Yougoslavie , le 29/09/1942
Mort(e) à : Sydney, Nouvelle-Écosse, Canada , le 01/07/1996
Biographie :

Steve Tesich (Stojan Tešić) était scénariste, dramaturge et romancier serbo-américain.

Il fut élevé par sa mère et ses sœurs dans sa patrie, tandis que son père, Rade Tesich, un soldat rebelle qui s’était opposé au régime communiste du maréchal Tito, s’était réfugié en Angleterre après s’être échappé d’une prison nazi. En son absence, Steve se crée un père mythique, héros de guerre, dont il raconte sans cesse les aventures.

En 1957, la famille se retrouve aux États-Unis, et l’adolescent de 14 ans (désormais appelé Steve Tesich) se retrouve dans le quartier est de la ville de Chicago, ne parlant pas un mot d’anglais.

Il apprend rapidement la langue et, après le lycée, il obtient une bourse de lutteur à l’université d’Indiana, mais il se reconvertit au cyclisme après avoir découvert ce sport.

En 1960, après seulement 3 années de retrouvailles un peu compliquées, Rade Tesich succombe d’une tumeur au cerveau, laissant son fils avec un vide existentiel qu'il explorera dans son œuvre, y compris dans Karoo.

Tesich reçut sa licence (Bachelor of Arts ou BA) de russe en 1965 à l’université de l'Indiana, où il fut aussi membre de la fraternité Phi Kappa Psi.

Il poursuivit ses études en obtenant son master (Master of Arts ou MA) de littérature russe en 1967 à l’université Columbia. Il y écrivit également ses premières pièces.

Après l’obtention de son diplôme, il travailla dans le quartier de Brooklyn, à New York, en 1968, en tant que travailleur social au Département de la Santé et des Services sociaux.

Sa pièce Division Street, avec John Lithgow et Keene Curtis, débuta à Broadway en 1980 et fut relancé en 1987.

Ayant connu le succès critique et commercial par ses pièces et scénarios dans les années 1970 et 1980, il est mort à la suite d’une crise cardiaque, à l’âge de 53 ans.

Son roman "Karoo" fut publié posthumément en 1998.

C'est par l'intermédiaire de Peter Yates qui, après avoir assisté à la représentation de l'une de ses pièces, lui demandera de travailler sur un scénario pour le cinéma. Le scénario ne sera pas porté à l'écran, mais Peter Yates sollicitera encore Steve Tesich pour un scénario original de ce dernier (tiré de son expérience de cycliste), La Bande des quatre (avec Dennis Quaid), qui sera porté à l'écran et recevra plusieurs récompenses dont l'Academy Award du meilleur scénario. Cette première collaboration ouvre les portes d'Hollywood à Steve Tesich dont 6 de ses scénarios seront portés à l'écran.

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Source : Wikipédia
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13 mai 2013 Achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich [1942 - 1996], Karoo est le chant du cygne d'un auteur hors norme. Ce roman est l'odyssée d'un riche consultant en scénario dans la cinquantaine, Saul « doc » Karoo, gros fumeur et alcoolique, écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles. En tant que script doctor pour Hollywood, Saul Karoo mutile et « sauve » le travail des autres. En tant qu'homme, il applique le même genre de contrôle sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très particulières : son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d'alcool absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d'intimité, ou encore son inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s'il le voulait, il ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le veut pas. Jusqu'à ce qu'une occasion unique se présente à lui : en visionnant un film, il fait une découverte qui l'incite à prendre des mesures extravagantes pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter. Si Karoo est bien l'ambitieux portrait d'un homme sans coeur et à l'esprit tordu, c'est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif. C'est cynique. C'est sans pitié. C'est terriblement remuant. C'est à la fois Roth et Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow.

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Citations et extraits (370) Voir plus Ajouter une citation
Etre à leurs côtés m'empêche de les observer et de les voir comme je suis en train de le faire. On ne peut pas vraiment regarder les gens quand on est avec eux. Ils disent des choses. Vous dites des choses. Votre présence altère leur comportement, tout comme le vôtre. Vous voyez très peu de choses des gens quand vous êtes avec eux.
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Et voilà. Fini. Je secouai ma bite et tirai la chasse. Je rentrai le ventre et remontai la fermeture de ma braguette. La chanson de toujours résonnait dans mes oreilles : "Qu'on la secoue ou qu'on l'agite, la dernière goutte est toujours pour le slip."
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Le simple fait d’être ensemble, dans une voiture, dans un café, dans une chambre de motel, augmentait la puissance électrique de leur vie, les faisait brûler tous les deux d’une lumière différente. Le visage de la femme changeait du tout au tout, elle devenait plus belle quand elle était avec lui. De la même façon, il changeait quand il était avec elle. […]
Chaque fois qu’ils se retrouvaient, c’était un peu comme une sorte d’immolation, leur énergie brûlait à une vitesse folle ; ils étaient tous les deux des personnes ordinaires, un homme ordinaire et une femme ordinaire, pris dans une histoire d’amour extraordinaire qui exigerait des quantités terrifiantes de ressources intérieures pour nourrir le feu de cet amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.
Ce n’était pas tant l’infidélité qui les inquiétait, ni même ce que les gens en ville pouvaient dire d’eux. C’était simplement cette quantité d’énergie qu’ils devaient mobiliser s’ils voulaient continuer à s’aimer.
Ils découvraient, au cours du film, que les exigences de ce genre d’amour étaient trop grandes pour eux. Ils tentaient de se contenter du minimum. Ils tentaient de se rationner. Ils se rendaient compte tous les deux que ce rationnement faisait que cet amour divin s’amenuisait et finirait par mourir. […] Au bout du compte, il ne restait plus qu’eux deux […]. Rien qu’eux d’eux. Le fantôme, le fantôme sacré de l’amour, avait disparu.
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Je pouvais percevoir son anxiété et son angoisse, ainsi que les efforts qu'elle déployait pour les éloigner, aussi clairement que si son visage avait été une série de diapositives avec des légendes indiquant les émotions qu'elle ressentait. Je devais détourner le regard, ne plus la regarder dans les yeux; ce qui ne fit qu'augmenter son malaise.
Mais je devais absolument regarder ailleurs. Cette fenêtre grande ouverte qu'était son visage faisait de moi une espèce de voyeur de sa vie intérieure mise à nu. Personne ne devrait être aussi ouvert que ça, me dis-je. Personne.
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Le visage de Dianah avait toutes les caractéristiques de celui des belles femmes de cette année. Tout y était saillant. Les yeux. Les pommettes. Les lèvres. Les dents. Sa chevelure blond platine se décollait d'environ quinze centimètres de ses oreilles, comme les pans d'un imperméable soudainement écartés. Cette coiffure lui donnait l'air d'une exhibitionniste dévoilant son visage.
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" Les gens font toutes sortes de trucs bizarres quand ils s'aiment. Mais ce qu'ils évitent avec soin, c'est de tout se dire."
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Mes dernières tentatives pour arrêter de fumer avaient été avant tout motivées par mon incapacité à m'enivrer : le cancer du poumon était certes une terrible façon de partir, mais ce qui me terrifiait réellement était la pensée de ne même pas pouvoir me saouler le jour où on m'apprendrait la nouvelle.
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Il se demande pourquoi elle [sa mère] a reçu tant d'appels tôt ce matin et plus aucun maintenant.
C'est peut-être comme ça, se dit-il, avec les vieux. Ils s'appellent les uns les autres, par rotation, tôt le matin, pour s'assurer qu'ils sont toujours vivants.
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Il se demanda s’il avait jamais vraiment aimé quoi que ce soit dans la vie. […] Si ce qu’il avait aimé depuis toujours n’était pas juste la possibilité du retour sur investissement personnel qu’il y avait à aimer.
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Étant moi-même un menteur invétéré, j’aimais bien ceux qui souffraient du même mal. Je n’avais plus aucune vérité en commun avec les autres. Les mensonges étaient mon lien ultime avec mes congénères. Dans le mensonge, au moins, les hommes étaient tous frères.
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