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Critique de meeva


meeva
24 novembre 2019
J'adore la couverture de ce livre : ce squelette, un peu en contre-plongée, avec son cigare, ses lunettes de soleil, et surtout son club de golf. Et cette balle de golfe, justement, qui nous arrive visiblement en pleine tronche. Esthétique et drôle. Je crois que rien que le temps que j'ai passé à regarder cette couverture, cela aurait été un achat qui aurait valu le coup (si je ne l'avais pas reçu dans le cadre de masse critique, puisque là je ne l'ai pas acheté).

Ensuite, l'idée, les premières pages et les premiers chapitres, sont assez jouissifs. Nous sommes dans un monde post-apocalyptique à l'esthétique déjantée, où les squelettes ne sont pas si désincarnés qu'ils en ont l'air. L'humour est bien vivant dans ce monde où les célébrités ont la part belle. Parmi les illustres d'ailleurs, je n'ai pas reconnu tout le monde, loin s'en faut. Mais il est vrai que j'ai une culture somme toute parcellaire.

Par contre, s'il y a une célébrité que j'ai deviné dès le premier coup d'oeil, c'est bien celle-là, que je vous présenterai en citant du Lovecraft :
« N'est pas mort ce qui à jamais dort
Et au long des siècles peut mourir même la mort ».

Et effectivement, elle flippe la mort de pouvoir mourir en même temps que les hommes auraient fini de mourir.
« Si l'individu n'a aucune importance à mes yeux, l'ensemble m'est précieux. Je suis le compagnon de la Vie et si celle-ci disparaît, je perds ma raison d'être. » (c'est bien une citation du livre celle-là ! ).

Mais passés les premiers temps, on se dit « bon, et après ? ». Et c'est là qu'à mon avis, ça pèche quelque peu. Je ne vois pas du tout où l'auteur veut en venir, où il veut mener son embaumé. de ce fait, il m'a semblé que ce livre était un prétexte à quelques réflexions, intéressantes pour certaines il est vrai, mais parfois un peu artificiellement proposées dans la narration :
« Si la mort n'existe que par rapport à la vie et qu'il n'y a plus de vie, à quoi ça sert d'être mort ? J'irais même plus loin, à quoi ça rime ? »
Réflexions support de critiques aussi :
« Il est vrai que le monde avait sombré dans une sorte de paranoïa générale où, sous couvert d'informer la population, les médias n'étaient plus que les instruments d'une dépression généralisée. »
Qui peuvent même virer à la morale :
« Mais l'humain était ainsi, dès qu'il voyait quelque chose à la télévision ou sur internet, que ce soit ou non un ramassis de mensonges éhontés, il fallait qu'il gobe tout. Où était donc passé le bon sens ? »

Plaisant tout de même, grâce à l'humour omniprésent et l'aspect déjanté qui va jusqu'au bout.

Merci à Babelio d'organiser Masse critique et aux édition Leha d'y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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