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Critique de Patmarob


Sylvain Tesson avec « Bérézina » poursuit la littérature de voyage, celle qui conte et décrit les espaces parcourus, leur histoire, leur authenticité. Son originalité tient à son défi : commémorer, au jour près, le bicentenaire de la débâcle de Russie, emprunter le chemin de la Grande Armée de décembre 1812 et mettre ses pas dans ceux de Napoléon depuis Moscou jusqu'à paris. Accompagné de 2 amis français et de deux russes, ils vont braver la distance de 4000 km en side-cars de marque russe « Oural ». Ils affrontent le froid, les dangers de la route, les ennuis mécaniques pendant 13 jours pour arriver à Paris. Les ouvrages de référence sur cette terrible campagne de Russie ne manquent pas et les témoignages, entre autres, du Sergent Bourgogne et du général Caulaincourt sont repris et cités par Sylvain Tesson. La débâcle humaine est donc bien exposée dans toute son horreur. le livre alterne évocation historique et péripéties des motards. Les anecdotes, empruntes d'humour, illustrent le recul de l'auteur sur le défi. le style est alerte dans les descriptions d'un espace hostile et attirant, les aphorismes se succèdent. Toutefois, le récit du voyage, certes périlleux et difficile, semble bien pâle comparé à la débâcle vécue par les Grognards de 1812. Les obstacles surmontés par les motards ne constituent pas une histoire susceptible de maintenir à elle seule l'intérêt du lecteur. La narration de la Retraite de Russie maintient le souffle d'une tragique épopée mais elle a été maintes fois racontée.




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