Quand on aime
Sylvain Tesson, on le lit, même si l'on pressent que tel livre ne sera pas à la hauteur de nos attentes, même si quelquefois il peut lasser avec ses aphorismes trop souvent faciles ou douteux.
Donc, un livre sur la mort et plutôt le suicide, pourquoi pas? Pour la mort, Sylvain enfonce une porte béante en évoquant son caractère inéluctable. Il est plus discernant et analyste lorsqu'il constate la fuite en avant de l'humain qui souhaite oublier la faucheuse ou peut-être la réserver aux autres, tous ces braves types, comme disait Brassens.
Dans ce livre, j'ai apprécié ses belles références évangéliques, récurrentes dans ses écrits d'agnostique prétendu. J'aime également sa lucidité exprimée devant les douleurs de la vie, les deuils, pour lui la perte de sa mère par exemple. Lucidité également sur sa survie après un accident survenu par excès de confiance, manque de précautions, ou peut-être laisser-faire du destin.
Pour les dessins, c'est très inégal. Il annonce la couleur en disant qu'il n'est pas dessinateur. Alors, il a un peu trop abusé des pendus et des suicidés au pistolet. Humour très
noir, cynisme, chacun y verra ce qu'il ressent. J'ai bien aimé la femme fatale et sa tresse à usage suicidaire.
Après
Noir, je pense lire
Blanc, sur un thème bien différent, mais avec peut-être une proximité puisque le
blanc des neiges efface tout.
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