Pour celles et ceux qui comme moi craignent la littérature antique, ont du mal avec la poésie, il fallait toute la verve, la poésie accessible d'un
Sylvain Tesson, pour m'inciter à m'y plonger, et à m'en délecter.
Je connaissais, dans les grandes lignes, le propos de l'Illiade et l'Odyssée, sans avoir eu d'abord l'occasion de le lire, et pour être totalement honnête, sans avoir vraiment eu le désir de m'y mettre. Et pourtant, quand on y réfléchit bien, c'est d'une part un ouvrage symbolique, une sorte d'héritage culturel qui nous colle à la peau ; les grands mythes fondateurs, les épopées, le voyage, les colères divines….
Quand
Sylvain Tesson embarque sur un bateau, et qu'à l'aide de l'Helléniste
Victor Berard, il tente de reconstituer, à sa manière le voyage d'Ulysse, et de reformuler avec tout son talent d'écrivain, et même d'orateur, car je l'entendais dans ma lecture tellement je le sentais passionné par son sujet, la richesse de l'oeuvre
Homère.
En outre il décortique, pour la béotienne que je suis l'homme homérique. Il relie sans ostentation, les deux poèmes avec les problématiques modernes.
J'ai choisi l'ouvrage illustré d'aquarelles et de clichés pris du temps de Bérard, et enrichi de nombreux extraits du journal de Tesson, qui sont de savoureuses réflexions, des instantanés, des fulgurances aussi drôles que profondes.
Ce voyage dans le temps nous offre de côtoyer les Dieux, de démystifier Achille, Luise, Hector, Hélène et les autres.
Un ouvrage à ranger du côté des Beaux Livres, et à butiner pour le plaisir sans modération !