AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gerardmuller


Le petit livre des méchancetés /François Xavier Testu
« Abusus non tollit usum. »
Être méchant peut être un art et d'aucuns ne se sont pas privés parfois d'en abuser, cela ne devant aucunement en exclure l'usage comme dit le proverbe latin. Et certaines époques ainsi que certains lieux se sont particulièrement illustrés dans cet exercice vivifiant notamment dans les salons du siècle des Lumières et ceux de l'époque post-victorienne en Angleterre. Il y eut plus tard la période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres. Et puis bien sûr le monde politique de tout temps. L'art de la méchanceté traduit la liberté de l'esprit de s'exprimer aequo animo sans craindre de tourner en ridicule les conformistes intellectuels et autres académiciens pontifiant.
Ce livre offre un éventail de petites méchancetés émanant des meilleurs esprits de leur temps sous forme souvent de formules hilarantes, impertinentes et parfois contemptrices ou assassines. La liberté avant tout et dans la bonne humeur ! Molière ne disait-il pas : « Faire enrager le monde est ma plus grande joie. »
de grands auteurs ou personnages connus ou moins connus se succèdent pour nous faire sourire : Alphonse Allais, Bonaparte Napoléon, Chamfort, De Gaulle, Mitterrand, Hugo, Zola…etc.
Voici quelques courts extraits de cet ouvrage qu'il faut butiner (et non lire in extenso) selon une posologie adéquate pour mettre l'eau à la bouche.
Croisant un jour le médecin du village qui partait pour la chasse, Chamfort lui dit : « Pourquoi ce fusil ? Vous avez peur de manquer vos malades ? »
À un fonctionnaire des Affaires Étrangères, Clémenceau déclara un jour : « Pour être ambassadeur, il ne suffit pas d'être con, il faut aussi être poli. »
Victor Hugo parlant de Zola : « Tant qu'il n'aura pas dépeint complètement un pot de chambre plein, il n'aura rien fait. »
Mitterrand parlant de Dominique Strauss Kahn : « Un jouisseur sans destin. » Et sur les socialistes en octobre 1987 : « Des imbéciles doublés de paresseux. » Sur de Gaulle : « Il faisait du social comme on fait du tourisme. »
Voltaire après la parution des Poèmes sacrés de Lefranc de Pompignan, déclara : « Sacrés, ils le sont : car personne n'y touche. »
Un excellent ouvrage de plus de 500 pages qui vous fera passer quelques moments jubilatoires.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}