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Critique de LARSON41


Un roman brillant mené par un parfait stratège. Walter Tevis avec l'histoire de Beth, jeune orpheline du Kentucky nous appâte avec le début d'un conte pour nous propulser par la suite dans ses propres démons. Entre l'intelligence et la folie, la frontière est si mince qu'il est facile de tomber dans des addictions pour faire taire un cerveau en ébullition. Beth est ainsi, naturellement douée. Elle observe et apprend vite. Grâce au vieux gardien de son orphelinat, avec les échecs, elle se découvrira une passion dévorante qui l'a conduira vers les plus hautes sphères du jeu mais au prix d'une certaine solitude. Bien qu'accompagnée, elle éprouvera toujours un certain décalage, un ennui de la vie sans stimulant comme l'alcool ou les médicaments. le plateau d'échiquier prend alors toute son importance car elle peut le maîtriser. Il offre comme son cerveau de multiples possibilités. La représentation de la dualité et du manichéisme est forte. Les pions blancs et noirs font écho au bien et au mal, à la femme et à l'homme, aux États-Unis et à l'URSS en pleine guerre froide. Que penser enfin d'un coup qualifié de brillant qui est celui de sacrifier la dame pour mettre mat son adversaire et des hommes qui ont du mal à coucher leur roi pour signifier leur défaite. Un brin de féminisme qui fait du bien. Seul regret, beaucoup de détails dans les parties d'échec qui m'ont parfois perdue. Mais n'est-ce pas encore un coup de l'auteur pour nous faire comprendre que non, nous ne sommes pas du même monde que notre héroïne.
Un roman haletant aux multiples facettes à découvrir sans hésiter.
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