Je continue de poursuivre ma quête de tous les
Tezuka publiés en France, et Ayako était dans les premiers que je voulais lire. Et c'est bien ce que je pensais :
Tezuka reste un incroyable génie.
Ce manga est dans la lignée de tous ses prédécesseurs : dessins mignons sur les personnages, hyper réaliste sur les décors, histoire bien sombre et très humaine, dénonciation des facettes les plus sombres de l'humanité, peinture de moeurs et réflexions ph
ilosophiques. On ne dirait pas comme ça, mais le bougre arrive à nous mélanger tout ça dans une histoire du Japon d'après guerre qui tient la route, mais qui est aussi très référencée. Je ne connais que très peu l'histoire du Japon, mais là je dois reconnaître que j'ai beaucoup apprécié ma découverte.
Tezuka prend à prétexte les réformes agricoles pour démontrer encore une fois, toute l'imbéc
illité de l'être humain. Parce qu'ic
i, l'humanité en prend sacrément pour son grade. Tout le monde a sa part d'ombre, souvent très sombre, et au final chacun n'aura que ce qu'
il mérite. C'est d'a
illeurs une fin très dure, mais le manga ne prétend pas montrer quelque chose de très gent
il.
Comme souvent avec les lectures de
Tezuka, je trouve qu'
il a une vision sombre de l'être humain (connaissant l'histoire du bonhomme, c'est normal) mais qui est curieusement presque optimiste. Et c'est ça qui fait la force de Ayako. La tragédie ne se finit pas bien, mais presque.
Il y a comme une note d'espoir final, et ça fait du bien. Surtout après toute la noirceur du propos.
C'est le genre de manga que j'affectionne, et j'apprécie de plus en plus le trava
il époustouflant de
Tezuka, qui mérite décidément son surnom de "Dieu du manga". Un manga mature, adulte, sombre et violent, à ne pas mettre entre toutes les mains.