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Critique de oiseaulire


Ce récit est le dernier des contes dits "de Noël" publié en 1854 par Willian Thackeray.

Il est ainsi qualifié parce la tradition le désigne comme un conte pour enfant, bien que "La Rose et l'Anneau" soit plutôt un divertissement pour adulte et une fable politique.

Il a été publié durant la guerre de Crimée qui opposa l'Angleterre à la Russie de 1853 à 1856 : il porte la trace des affrontements sanglants qui firent un grand nombre de morts et trace un drolatique mais sombre portrait des gouvernants : princes usurpant la couronne, traitres, monarques veules et cruels à la fois, ou sottement va-t-en guerre, tous les rouages de cette comédie sont grinçants et font désespérer de la nature humaine.

Heureusement la fée Réglisse veille et parvient à offrir au récit un "happy end". C'est tellement miraculeux qu'on n'y croit pas trop et que la farce tragique des affrontements d'egos reste gravée dans l'esprit du lecteur.

La rose et la bague sont deux talismans qui confèrent à leur possesseur un charme inouï et irrésistible : mais on constate bien en cours d'action qu'ils ne sont que des objets soumis au sort habituel des objets, et susceptibles de se perdre ou de tomber entre de mauvaises mains ; ils n'offrent de garantie ni contre les mauvais sentiments, (notamment la vanité et la colère), ni contre les aléas du voyage.

Etudier, respecter la parole donnée et cultiver la modération sont les seules voies d'accès à un possible perfectionnement ; mais la faiblesse intrinsèque à la nature humaine expose à des rechutes, rien n'est jamais gagné.

C'est agréable, farfelu, grinçant, cynique et finalement moraliste, comme tout conte l'est en principe.
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