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Critique de LesChroniquesdeCendrillon


Une nouvelle fois, Céline Theeuws prend la plume pour mettre en lumière un fait de société malheureusement répandu: le harcèlement moral. Suite à la lecture de ce texte j'ai eu l'impression de voir une synthèse du premier roman Les Douceurs d'Adrien et de la nouvelle Je vous hais avec le personnage de Sixtine et le thème abordé. L'écriture fluide, sans fioritures, parfois crue n'a pour autre objectif que celui de faire prendre conscience à son personnage d'abord, puis à ses lecteurs à travers elle, du drame qui se joue. L'auto-destruction qui résulte d'un rejet de l'autre, d'une ignorance totale qui renforce l'idée que l'on dépend du regard des autres. Tant que le personnage ne prends pas conscience qu'elle peut et même qu'elle doit vivre sans se soucier du regard des autres elle n'arrive pas à s'en sortir et flotte dans un état de déni persistant.

Il y a différents types de regards dans ce roman: ceux qui sont suspicieux, critiques, ceux qui sont aimants et qui craignent qu'un malheur ne vous arrive, ceux qui voient ce qu'il se passe mais qui ne font rien trop occupés par leur routine personnelle. de ses regards découlent les attitudes qui vont avec: le voyeurisme, le jugement, l'impuissance, la jubilation.

Le personnage de Sixtine est véritablement attachant, elle nous offre une comparaison entre la vie belge et parisienne critiquant cette dernière de manière incisive mais pourtant réaliste et pas seulement à Paris! Bien sûr elle en découvre aussi les charmes avec sa culture et ses musées.

A travers son roman, l'auteure nous instruit également sur la cause animale, le traitement des animaux dans l'industrie agroalimentaire, l'alimentation biologique et ses qualités mais aussi nous propose une leçon d'art à travers le personnage de Sixtine. Rien que le nom du personnage évoque tout un monde de références artistiques, d'ouverture d'esprit qui ne concorde pas avec les esprits étriqués qu'elle rencontre au sein de l'entreprise où elle travaille.

Le roman se construit en deux temps: la déchéance et la lutte pour vivre. En ayant ainsi été reléguée, mise de côté, Sixtine a compris qu'il ne tenait qu'à elle de vivre et d'être vue en montrant ses qualités et en se moquant du regard des autres. Petit à petit elle va s'apprivoiser, s'accepter et mettre en avant ce qu'elle est afin de se sauver. Néanmoins cela met en avant une réalité triste: les personnes foncièrement généreuses ne peuvent vivre confortablement dans notre société où la jalousie, l'envie, la paresse et l'individualisme règnent en maître. A l'image de la couverture c'est un grand doigt d'honneur que le personnage fait à la société!
Lien : https://leschroniquesdecendr..
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