AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de michfred


Palindromes et anagrammes, labyrinthes et xiphopages : bienvenue dans le dernier Thilliez, (le premier pour moi) , placé sous le signe de l'itération, du retour en arrière, du puzzle, de l'ambivalence des faits et de la bipolarité des êtres!

Le point de depart de cette plongée dans les ténèbres est la disparition d'une jeune fille. 

Mais Gabriel,  son père, qui l'a cherchée douze longues années sans succès, perd brusquement la mémoire de ces douze années quand il se réveille un beau matin ou plutôt un noir matin - les gens du coin appellent ces jours sans lumière "la mort noire"-   au point de départ de l'enquête, dans un hôtel sordide, au fond d'une vallée encaissée.

Et sous une pluie d'oiseaux morts.

Comme si tout le film d'horreur repassait pour la deuxième fois.

Justement, ce même jour, le cadavre d'une femme vient d'être découvert.

Alors commence, douze ans après,  douze ans trop tard, une enquête complexe, pleine de tiroirs, de chausse-trappes et de trompe-l'oeil, une enquête semée d'embûches dont la moindre n'est pas la rivalité -pour ne pas dire plus-  des deux enquêteurs,  d'anciens amis pourtant.

Secoué,  replongé brutalement dans le passé, Gabriel, père désespéré et ancien gendarme déchu,  harcèle le chef de la gendarmerie, Paul,  son meilleur pote d'autrefois mais aussi le rival qu'il a manqué tuer par jalousie, pour qu'il reprenne, avec lui,  l'enquête, enterrée depuis belle lurette.

Les voies de la vérité sont impénétrables et celles de l'amitié ne le sont pas moins.

Paul accepte.

Aiguillés sur des pistes nouvelles par une série de signes intrigants,  les deux amis entrent, en chasseurs de monstres,  comme un Thésée, comme un Jason,  qui seraient aussi  un peu Janus ( avec, pour atouts,  la rationalité de Paul et la folie de Gabriel ) dans un Labyrinthe dont le Minotaure aurait quatre visages( il était deux fois: deux chasseurs donc quatre monstres),   chacun pourvu d' un coeur de tigre et d'un corps d'artiste.

Un labyrinthe  où le crime se revêt des plumes de l'Art, où le Crime devient l'Art suprême.  La partie d'échecs sera serrée et son issue ambiguë, comme il se doit.

Fascinant, palpitant, intelligent. Un pur délice malgre l'effroi éprouvé devant certaines scènes. J'en redemande!

Merci à  Gruz et Nameless qui m'ont lancée dans  ce périple dangereux, vénéneux et superbement écrit.
Commenter  J’apprécie          994



Ont apprécié cette critique (81)voir plus




{* *}