Moi qui suis amatrice de
puzzle, tout en étant une lectrice de thriller à la sauce
Thilliez, j'espérais me régaler davantage. Cette lecture ne m'a pas emportée au bout de la nuit…
Sans vie, j'm'enfuis, Au bout de l'envie, Tout meurt sans cri…
Mes confuses, je me perds dans la virgule de
Mylène Farmer.
Les démons me rattrapent et les images se brouillent… Ils m'entraînent au bout de la nuit, Les démons de minuit, M'entraînent jusqu'à l'insomnie, Les fantômes de l'ennui…
Ayé, je file un mauvais coton. J'en perds le fil de ma critique
Mes désoles.
J'en étais où ? Ah oui, l'ennui !
C'est le premier mot qui me vient à l'esprit. Notamment pour la deuxième partie du roman. C'est d'un long.
Le petit village avait l'air charmant, mais c'est l'intervention de tous ces couloirs d'hôpital, la nuit, dans le froid, ça va très loin.
Le premier volet du livre m'aura pourtant entraînée dans un gentil rythme agréable. Pas le meilleur de l'auteur mais correct. La mise en place de l'escape game était plutôt réussie. Puis, le volet s'est refermé en grinçant sur un huis clos à tentative oppressante. Personnellement, j'ai bâillé une à deux fois par page. Y paraît que le bâillement est bon pour la santé. C'est toujours ça de pris.
Et sinon la plume ?
Ah mais oui ! Faites bien d'en parler.
Quelques passages imagés d'une belle qualité m'ont donné le sourire. L'hôpital, dont la substance est en totale déperdition, est comparé tour à tour à un monstre prêt à avaler ses hôtes ou un cerveau en constance suractivité. Aime bien.
« Ces murs qui se rapprochent sont comme les muscles d'un système digestif reptilien qui le forcent à aller de l'avant. »
« D'innombrables câbles entraient et sortaient du plafond, des murs, et s'entrecroisaient, pareils à des réseaux de neurones. »
« La puanteur des chairs en putréfaction est forte, persistante, incrustée dans chaque meuble, chaque objet. On ne peut pas tuer la mort. »
Quant à la chute, j'avais deviné l'énigme principale à la page 23 exactement. Un peu tôt sur 475 pages !
En revanche, les pièces de puzzle chapitrant le récit ont attisé ma curiosité. J'espérais découvrir le puzzle complet en fin de l'histoire. Eh non, une autre nuit glaciale peut-être, mais pas aujourd'hui. Je suis allée fouiner sur le net pour trouver l'image.
C'est dommage car le dernier roman de Thilliez ne m'avait pas totalement séduite en raison de sa confusion. Trop ou pas assez de mystères finissent par me barber.
Un petit bof cette fois-ci. Même un auteur renommé et apprécié ne peut pas gagner à tous les coups.
C'est la petite boîte à livres de ma ville qui va être contente d'accueillir Monsieur Thilliez !
Rue déserte, Dernière cigarette, Plus rien ne bouge, Juste un bar qui éclaire le trottoir…
Ils m'entraînent tralalalala ! Les démons de minuit !…
Lu en novembre 2021