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Critique de Nzua



Valse froide est un recueil de 3 nouvelles.
Je l'ai lu deux fois. La première avec le dessin de le découvrir, la seconde avec l'envie de rêver.
Il fait 48 pages, mais j'en compte bien plus dans ma tête.
Je me suis délectée à la lecture de chacune d'elles.
Je pourrais comparer Pierre à un photographe des mots. Il sait les faire « poser » devant son objectif, avec une grâce dont lui seul détient le secret. Jamais sous le même angle, ils scintillent sous sa lumière. En noir et blanc ou en couleur, son regard sur eux n'a d'égal que sa vision du monde.
Si Pierre photographie les mots, il est aussi à l'instar de son personnage, Ève de la nouvelle « Valse froide », une artiste-plasticienne qui sculpte la pierre à coups de ciseaux. « Elle modèle ses formes dans le roc ». Il modèle ses mots sur le papier. « Elle fait rejaillir la vie sous forme minérale ». Il fait rejaillir la vie sous forme livresque.
Ce recueil est une réelle invitation à la rêverie. Une fenêtre que son auteur entrouvre sur l'art de l'écriture poétique. J'ai aimé être bousculée dans mes incertitudes, tout en me rappelant pourquoi je suis une amoureuse des mots. Ils ont cette faculté d'ouvrir le champ des possibles de nos songes jusqu'à l'infini. Avec eux, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il n'y a que nous, face à la beauté de nos perceptions.
Pour le plaisir de partager ce coup de coeur, je terminerai par un extrait tiré de la nouvelle « Lia Métonymie » :
« Tout ce que tu lui dis, elle le transforme alchimiquement en poésie. Elle ne fait que déplacer légèrement l'ordre du lexique. Ce que tu dis te paraît informe. Elle s'empare de l'information et la chante. du rythme des wagons sur les rails, elle fait des dentelles d'éloquence… »
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