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Critique de monsieurloic


C'est toujours assez compliqué de dire ce qu'on a ressenti lors d'une lecture d'un roman de Henri Thomas parce que si on peut affirmer qu'il est écrivain on peut dire aussi de lui que c'est un brouilleur de pistes...et encore le contour des pistes est ténu tant les événements qui se produisent ne valent vraiment pas qu'on s'y attarde ou j'allais dire ne cassent pas trois pattes à un canard.
Le titre déjà est un mensonge. Si au début du récit le narrateur est bien précepteur à Paris pour deux enfants de la famille Chavanet, l'aventure ne dure pas longtemps puisque sans crier gare, on le retrouve bien des années plus tôt comme interne dans un collège. Une nuit, celui qui dort à côté de lui, un certain Mangeonne, tombe du lit. Cela vaut bien qu'on s'y attarde non ?
Ensuite la famille du narrateur déménage pour habiter dans un village de montagne. Et le héros de cette folle aventure (qui s'appelle Jean je crois) tombe sur Mangeonne (le monde est petit) qui lui narre ses amourettes avec les filles du coin. Jean n'est pas très à l'aise et appréhende le grand bal du village et au prix d'un grand effort sy rend quand même et n'a pas trop de mal à emballer Lucie Béjot, une fille dont ce diable de Mangeonne (qui quelques années plus tôt tomba d'un lit) se vantait également d'avoir emballé.
A quelques pages de la fin, l'écrivain dit que "le récit n'est plus possible" alors ça finit par de petits chapitres comme autant de digressions abstraites que j'aurais bien du mal à définir.
Si on ne peut comparer Henri Thomas à aucun écrivain, on peut quand même dire c'est un peu du Modiano mâtiné nouveau roman. L'auteur à la griffe si particulière déroute le lecteur en déconstruisant le récit pour repartir dans son délire insensé. Fondamentalement, il ne se passe rien. Ce n'est pas pour rien qu'il est sorti dans la collection "l'imaginaire" de Gallimard.

Lecture papier. 171 pages
Parution : 1942
Note : 3/5
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