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Critique de Laureneb


Une rapide lecture assez prenante sur l'écroulement d'un monde, celui de la Cour avec un C majuscule, la cour modèle de toutes les autres, la Cour de Versailles. Pendant que les députés du Tiers se réunissent, que Necker est renvoyé et que les Parisiens se rassemblent, la Cour continue sa vie hors du temps et du monde. Car elle est une France à elle toute seule, un monde à soi, avec ses campagnes qu'est le Trianon, sa mer avec ses poissons qu'est le Grand Canal, son soleil dont l'emblème du Grand Roi est partout, son centre de gravité qu'est la Reine...
La vie des courtisans, dont l'ambition est de voir est d'être vue, est reconstituée avec finesse, eux qui sont prêts à dormir dans des mansardes infestées de rats, froides, sombres et puantes, tant qu'ils sont prêts du roi. On passe ainsi de la splendeur des dorures à la noirceur infinie de la Galerie désertée la nuit, du parfum floral du boudoir de la reine à la puanteur des pustules, de la sensualité à l'angoisse.
La Narratrice est ainsi une un personnage intéressant d'un point de vue romanesque, puisqu'elle est admise dans l'entourage des nobles, au service de la reine, mais fréquente aussi la domesticité et d'autres détenteurs de charge. Elle peut donc nous introduire partout, du boudoir aux cuisines. et, partout, elle constate la Panique qui s'installe.
Grâce à tous ces contrastes, j'ai lu avec envie, pour connaître la suite. J'aurais bien aimé néanmoins que les interventions de la Narratrice âgée et exilée soient plus nombreuses, elles apportent une mélancolique et une dimension quasiment mémorielle qui auraient pu être approfondies.
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