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Critique de ecceom


Avec Thompson, noir, c'est noir.
Imaginez (mais si vous le pouvez, il est temps de consulter) la scène : une ville paumée du Nevada où vit Jake Winroy, un témoin gênant qui doit être éliminé. Débarque un tueur à gages…
oui, jusque-là, ça va...qui mesure à peine plus d'un mètre cinquante, qui a trente ans mais qui en paraît dix-sept, qui a la vue (très) basse, plus trop de dents et qui est tuberculeux…avouez que c'est peu commun.

Toujours est-il que l'improbable Carl Bigelow décide de jouer les étudiants, de loger dans la pension de famille tenue par la femme de la victime potentielle et de chercher à s'intégrer pour rendre l'issue accidentelle, qu'il envisage, crédible.

Rien ne va se passer comme prévu. La pension abrite aussi un prof retraité (méfiance obligatoire !) et une femme de ménage qui semble sortie tout droit de Freaks.
Carl finit par perdre toute maitrise sur les éléments, passe au fil des pages, de tueur impitoyable à martyre résigné. Alors qu'il croit tout contrôler, son plan se retourne contre lui qui se révèle finalement, le moins pervers du lot.

C'est la force du livre : prendre les clichés habituels du genre et les tordre pour les transformer en une sorte de long cauchemar baroque et/ou surréaliste. Au niveau ambiance, dialogues, construction...c'est du grand Thompson. Les pages poissent.

J'ai trouvé par contre, que la fin était un peu abrupte, totalement dingue et s'enfonçant dans un délire à base de chèvres qui m'a laissé perplexe. Quand on passe qu'un récit aussi inconvenant date de 1953 !

La traduction de Jean-Paul Gratias est irréprochable, comme d'habitude.
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