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Critique de marielabrousse1


Ce deuxième tome de la trilogie Rosewater est moins alambiqué dans sa construction que le premier, mais n'en reste pas moins très foisonnant – dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.

Le dôme extraterrestre guérisseur surgi au Nigeria dans le premier tome est maintenant atteint d'une mystérieuse affection qui devrait se solder par sa disparition prochaine. Cela contrarie les plans d'indépendance que le maire Jack Jacques nourrit pour la ville de Rosewater, laquelle dépend entièrement du dôme. Pendant ce temps, une femme se retrouve dotée de souvenirs venus d'un autre monde qui pourraient peut-être sauver le dôme… mais signer ainsi la fin de l'espèce humaine.

Le premier tome avait la particularité d'être centré autour d'un personnage, Kaaro, qui s'exprimait au « je » dans trois lignes temporelles différentes. Ici, l'on trouve une structure plus classique de roman choral avec une dizaine de personnages que l'on suit tour à tour à la troisième personne, sur une seule ligne temporelle (avec une seule exception). La lecture reste ardue, puisque chacun des personnages poursuit ses propres objectifs et entretient avec les autres des relations parfois très complexes – ça n'est pas un défaut en soi, mais j'avoue m'être perdue parfois dans le déroulement de l'intrigue. Avec l'éparpillement des points de vue, on suit beaucoup d'arcs narratifs à la fois et l'on passe parfois presque une centaine de pages avant d'en retrouver un, ce qui donne paradoxalement l'impression que l'histoire n'avance pas.

L'ensemble reste bien prenant malgré tout. L'univers d'afrofuturisme lovecraftien est toujours intriguant et les personnages, quoique inégaux, comptent quelques portraits fascinants. Je pense notamment à Femi et son pragmatisme à toute épreuve et à Jack Jacques, politicien ambigu qui combine à merveille la soif d'ambition et la sincère volonté d'améliorer les choses, sans jamais basculer d'un côté ou de l'autre.

Aussi, bien que les couvertures soient toutes magnifiques, j'ai une préférence pour celle de ce tome 2.
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