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Critique de NicolaK


Un jardin de sable est un livre épisodique, et certains épisodes sont plus désopilants ou atterrants que d'autres.
Mais dans chaque épisode, un fil rouge, Jack.

Né au Kansas, plat pays où les océans de blés s'étendent à l'infini, le petit Jack est élevé par ses grands-parents, les MacDeramid, Wilma, sa maman, étant partie voir si l'herbe était plus verte ailleurs après le décès de son mari, un Suédois, Odd Andersen.

Un an après la venue au monde du bébé, le 29 octobre 1929, c'est le début de la Grande Dépression et tous ceux qui frôlaient le seuil de pauvreté se retrouvent dans le caniveau.

Le grand-père, John, qui tentait de faire vivre sa famille bon an, mal an, d'investissements en placements foireux et de ferme abandonnée en ferme abandonnée, tient Roosevelt pour responsable de sa déchéance, et il ne perd pas une occasion de le faire savoir à qui veut bien l'entendre.
Il est d'ailleurs persuadé que Roosevelt lui en veut personnellement.

La grand-mère travaille où elle le peut, durement, sans se plaindre, au fil de leurs déménagements.
Autour de la famille, de nombreux personnages bien croqués, mais le plus souvent uniquement de passage. Ça tombait bien, je ne m'y serais jamais retrouvée.

Le gamin grandit, très proche de son grand-père, et de nombreux chapitres sont désopilants.

J'ai reproché à la première partie d'être assez froide, bien que le livre soit une biographie, mais ceci explique peut-être cela.
Les baffes et les coups volent bas et très fréquemment sur Jack, le pauvre gosse n'ayant qu'un semblant d'extérieur pour jouer, et encore pas toujours... sans jouets, sans copains.

Pour la nourriture, la grand-mère s'en charge, et on pourrait dire qu'à l'époque il mangeait son pain blanc, le livre étant constitué de deux parties.
Mais je n'en dirai pas plus.

Un livre poignant que je voulais lire depuis longtemps, et je remercie donc mes amis Yaya, Sandrinette, Patounet, Berni-Chou, Anne-so et Catherine de s'être joints à moi pour cette LC.

On plonge dans la fange, la pauvreté, la misère, le désespoir.
Et bien entendu, dans ce genre de "milieu", on baigne dans l'alcool, le sexe et la violence.
L'auteur ne s'encombre pas de circonvolutions et les mots sont très souvent crus.

Néanmoins, le style est impeccable et aide à tourner les pages au cours des passages les plus difficiles. Son sens du détail est appréciable pour qui aime les longues descriptions.
De ce fait, on visualise très bien chaque environnement et élément du décor.

Je ne sais pas si je lirai la suite, Tatoo, mais je n'ai pas regretté d'avoir lu celui-ci.
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