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Critique de Nadael


Le souffle du vent ouvre le roman, il se déploie, vertigineux, autour d'elle, la narratrice. Un souffle qui glisse sur ses joues, entre ses mains Un manège de sensations où l'imagination vagabonde. Les prémices d'une quête intérieure.

Dans les rues, à travers les parcs, partout, la jeune femme se promène. Dans sa main, un appareil photo prêt à saisir un instant d'une vie. Paysages et monuments ne l'intéressent pas. Ce qu'elle aime, ce sont les gens, les visages, le grain de la peau, les expressions, les allures, les silhouettes. Ils racontent tant de choses. Capter le moment, suspendre le temps, imaginer l'histoire des hommes et des femmes qu'elle « immortalise ».

Ces déambulations photographiques l'amènent à rencontrer tout un petit monde. On lui confie des histoires, des chagrins, des regrets, des désirs, des envies, des douleurs… Les récits s'entremêlent avec la propre vie de la jeune femme et y apportent de la lumière, de la compréhension, de la bienveillance. Ibtissem, la vieille dame au châle noir, Joh, Loan, Kaguyu, Yoru, Tsukuyomi… le témoignage, le présent, la fable, la poésie s'entrelacent.

L'auteure-narratrice convoque au fil de ses mots l'attente, l'absence, la terre, le ciel, le vide, l'au-delà, le manque, le jour, la nuit, l'amour, l'amitié… le cheminement non linéaire n'est pas toujours aisé à suivre, on se perd souvent. L'écriture est en suspension, tour à tour lyrique réaliste hypnotique. La jeune femme semble flotter au milieu des récits et des gens.

Le souffle du vent achève le roman, il danse, apaisant, autour d'elle. Un souffle qui frôle ses paupières, entre en elle. Les sensations rêvées d'hier sont devenues réelles aujourd'hui. Un mouvement de bascule, un regard différent. Les yeux grands ouverts.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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