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Citations sur 900 jours, 900 nuits, dans l'enfer d'une prison équator.. (5)

Un choc électrique et la douleur fulgurante qui explose dans mon cerveau, je suis pris de convulsions. Ils m'ont branché des électrodes sur les testicules. Quand la douleur qui monte de mon bas-ventre rencontre celle qui descend de mon cerveau, tout mon corps se tend et se tord, je sens mon coeur remonter jusque dans ma gorge. Je voudrais crier mais je n'en ai plus la force. Il n'y a qu'un tout petit râle qui sort de ma bouche. Et puis c'est le noir complet.
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Le salaud approche de ma cheville, là où la peau est plus fine, ce que je reconnais être une cigarette à l'odeur de la fumée qui passe sous mes narines. Je sens l'extrémité incandescente de la cigarette s'approcher de ma chair, la brûlure est de plus en plus forte, la douleur culmine au-delà de l'entendement, je pousse un hurlement, mon cerveau décroche et je perds connaissance.
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Il y a une chose que je ne pardonnerai jamais : m'avoir contraint à puiser au fond de mon être les instincts les plus bestiaux, d'avoir fait de moi un animal sans pitié, parce qu'il me fallait vivre, parce qu'il me fallait survivre. 
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Quelques secondes plus tard, une douleur intolérable me projette sur le côté alors que je sens monter à mes narines une odeur de chair brûlée ; ils viennent de me brûler la jambe à l'aide de je ne sais quoi. Ma réaction a été si violente que je suis tombé avec la chaise. Mon épaule me fait souffrir comme un damné et la méchante brûlure qu'ils m'ont infligée me vrille encore le cerveau. Je m'efforce de ne pas hurler et prends de longues inspirations pour ralentir mon rythme cardiaque. Ils redressent la chaise – et moi dessus.
La voix douce, toujours :
_ Tu es sûr de ne pas vouloir signer ? Parce que ça peut continuer encore longtemps, tu sais... 
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Et me voilà la tête dans l'eau. Je ne m'attendais pas à ça, je n'ai pas accumulé d'air dans mes poumons et je bois la tasse presque instantanément. Je suis pris d'une quinte de toux, j'ai les poumons en feu, je me débats... Je voudrais m'évanouir. Mais ça dure. Et ça dure encore. Ca n'en finit pas. Je vais crever. Je suis au bout là, au bout de ce qu'un homme peut endurer... Ca y est ! Je sens que je remonte, que l'on me ramène vers la surface, que mon supplice va connaître une interruption, bientôt je vais enfin pouvoir respirer à nouveau. (…) Parce qu'une chose est certaine : pour ces gars-là, il ne s'agit pas d'une première. On sent qu'ils ont du métier ; ils ne vous remontent qu'à l'instant précis où vous allez mourir, au moment précis où vous avez déjà accepté de rendre l'âme.
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