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Critique de okka


okka
02 septembre 2019
Christophe Tison auteur du journal de L, qui est le point de vue direct de Lolita de son prénom Dolores, est en premier lieu, une très bonne idée. J'ai dévoré le livre, espérant qu'enfin Dolores s'échappe de ces porcs, et encore le mot est bien trop doux, car eux ne finiront pas en jambons, en brochettes, éparpillé dans des estomacs au quatre coins du monde... J'ai eu l'impression de lire le fonctionnement d'un être vivant, dont son cerveau, son âme harcelée par ces porcs essaye de faire au mieux pour essayer de vivre en paix. Tantôt il y a l'oubli d'enregistrer les événements comme un film dont on coupe la pellicule pour ne pas se souvenirs de ses traumatismes sinon impossible d'avancer... et tantôt des idées naissantes en elle pour essayer de fuir vers l'inconnu qui pourrait cacher un bonheur potentiel.

L'existence de Dolores est une vie qui ressemble tant à celles qu'on peut vivre : Passer sa vie à subir les autres alors qu'on est une personne de bien, qui ne voudrait que la paix et l'amour. Vouloir vivre en paix, se sentir bien dans un petit cocon familial, au chaud, avec à manger, et entouré de gens qui nous aiment, est pourtant ce que tout le monde aimerait vivre, aimerait que ça soit la normalité... mais c'est si compliqué quand ce monde d'humains fait tout l'inverse.
Mais ces deux choses nous sont refusés car on subit une existence de merde. Comment croire en un Dieu bienfaiteur, quand on vit tous ces malheurs ? Comment s'en sortir quand on est seule, malgré que tout autour de nous les gens nous voient ? Alors qu'ils et elles ne voient et ne veulent pas voir ni entendre la souffrance intérieure des gens... Certains le voient, sont au courant comme ceux et celles qui voient que telle ou telle personne est une proie que l'on peut chasser, violer, abuser, maltraiter et que personne d'extérieur interviendra, comme si sur cette personne il y avait l'étiquette permettant cela.


Dolores va de mal en pire et de pire en épouvantable, est-ce inné ? Est-ce dû par les chemins qu'on nous a fait prendre pour ne rencontrer que des monstres ? Ou à la naissance nous recevons telle ou telle carte par notre gêne ou Destin ? Cette carte qui nous conditionnera toute notre vie en bonheurs ou malheurs et qu'importe ce qu'on fera pour se sortir du merdier quand on a la mauvaise carte, on sera toujours dedans jusqu'au cou ?

Tant de fois Dolores, qui n'est qu'une enfant, se remet en question quand les adultes ne le font pas et elle essaye d'échapper mentalement et physiquement à des hommes plus âgés qu'elle. Comment le peut-elle du haut de ses 12 ans quand sa mère meurt et qu'elle se retrouve avec Humbert qui la maltraite sexuellement ? Et qui ne sera pas le dernier !
Dépendante des adultes dans leur monde compliqué d'argent, de papiers, de pouvoirs, mais surtout de manipulation et de menaces. Mais quand bien même Dolores se retrouve dans des écoles, entourée de gens de son âge. Là aussi elle se retrouve harcelée par des enfants de son âge qui deviendront de mauvais adultes... tout ceci n'est pas sain. Mais hélas c'est toujours comme cela, et rien n'est fait pour arrêter cela. Même pas les forces de l'ordre : la police, la justice, qui souvent se retournent contre les victimes en les arrêtant pour les mettre selon leur âge à l'orphelinat ou la prison et au pire à l'hôpital psychiatrique, etc. Des lieux destinés aux « vrais » monstres humains qui au final dirigent ces lieux et exercent une énorme pression mentale sur les innocents qui en ont peur et se renferment dans leurs détresse.


Beaucoup de gens ne s'imaginent pas, ne comprennent pas pourquoi des personnes maltraitées n'arrivent pas à s'en sortir... peut-être qu'après cette lecture ils comprendront.


Merci à Babelio et aux Éditions Goutte d'Or pour ce livre. :)
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