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Critique de LabiblideVal


Je connaissais Jean Christophe Tixier pour ces romans noirs destinés aux adolescents, que je trouve très bien écrits tant au niveau de la langue utilisée que de l'intrigue. J'ai donc été ravie de pouvoir lire en avant-première son premier roman noir destiné aux adultes. le thème m'a paru alléchant : les enfants retenus au bagne au XIXème siècle. le prologue s'ouvre d'ailleurs sur la sortie du bagne situé au fin fond des Cévennes d'une cohorte d'enfants faméliques sous le regard des paysans qui vivent dans le coin, on le saura un peu plus tard, qui auront participé aux mauvais traitements qui leur auront été infligés.

Chaque chapitre du roman s'ouvre sur un extrait des archives départementales de l'Hérault décrivant l'âge, le méfait, les conditions sociales de chaque enfant délinquant incarcéré à la maison d'éducation surveillée de Vailhauquès, ainsi que la date de sa mort. le calcul est vite fait : la majorité d'entre eux décèdent avant leur quinzième année. Cette réalité dérangeante sert de support à la fiction de Jean Christophe Tixier : les enfants du bagne sont partis mais leurs fantômes reviennent roder dans les landes entourant le hameau où vivent Léon, Jeanne, Angèle « la Cruere », Alphonse, Ernest, Blanche et Etienne. Une jument meure d'une étrange maladie, le troupeau de chèvre est décimé, des meules de foin s'embrasent… « le diable. Les gens de la campagne ont toujours eu besoin d'attacher un mot ou une présence à chaque acte qui leur échappe. »
Vite, on cherche un responsable. Les tensions montent entre ces quelques personnes qui ne connaissent que la violence des propos et des actes… et le curé n'y pourra rien.

L'histoire se recentre sur le quotidien âpre, miséreux et sans morale des paysans du début du XXème siècle ; ce qui m'a un peu déçue car j'espérais qu'elle serait plutôt axée sur le quotidien et le devenir des enfants incarcérés au bagne. Une petite bride de leur histoire sera révélée un peu plus tard dans le livre… Mais si peu.

Le récit est captivant, certes, mais entre deux passages d'action, il y a de longs paragraphes sans queue ni tête, complètement inutiles à l'avancées de l'intrigue. Je soupçonne le fait que mon support de lecture ait été des épreuves non corrigées car j'ai pu relever des phrases à la syntaxe erronée, qui m'empêchaient de comprendre exactement où l'auteur voulait en venir. J'ai été agacée aussi de relire plusieurs fois les mêmes longues phrases allégoriques à divers passages du roman ; comme si l'auteur ou le correcteur ne savait encore où placer celles-ci.

Bref, un roman intéressant mais qui aurait pu avoir plus de saveur… J'espère que ces défauts d'écriture seront corrigés lors de sa parution.

Merci à Masse Critique et aux éditions Albin Michel.
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