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Critique de AlbertYakou



Encore une fois, il faut remercier Emmanuel Todd d'avoir produit une réflexion indépendante, éloignée de cette propagande ambiante, unanime et simplistique que nous subissons journellement depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Todd justifie pleinement son statut de chercheur, d'être celui qui réfléchit à partir des données, qu'elles soient de nature historique, anthropologique, géopolitique ou démographique, et tentent de les interpréter loin des a priori, des fausses évidences ou des manipulations du réel.

Il n'est pas possible d'aborder tous les aspects de cet essai compact, chiffré et argumenté, qu'il faut lire avec attention, tout en conservant évidemment un esprit critique pour se faire soi-même une opinion raisonnable. Opinion nécessaire, et de plus en plus, vu les bruits de bottes qui commencent à se faire entendre dans notre occident. L'esprit militariste et belliciste a le vent en poupe et nous menace certainement plus que la Russie.

L'introduction est déjà passionnante. Todd nous détaille les 10 surprises qui ont surgi depuis l'invasion de l'Ukraine. Je ne vais pas les reprendre une à une, bien qu'elles constituent le corps de son travail, ce serait trop long. Ces « surprises » sont largement reprises et explicitées par la suite, chapitre par chapitre.

Certaines, cependant, méritent d'être citées comme la surprenante résistance de l'armée ukrainienne alors que les USA dès l'invasion avait proposé à Zelensky d'être exfiltré vers la Pologne pour former un gouvernement en exil. Finalement, l'armement fourni par Trump (et non par Obama qui s'y était toujours refusé) à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie s'est révélé très efficace contre les chars russes en route vers Kiev. Mais cela n'explique pas tout. Ce pays en état de décomposition avancée, aux mains d'oligarques et gangréné par une corruption endémique d'un niveau rarement atteint, qui avait perdu (tenez-vous bien) 11 millions d'habitants entre 1990 (la date de sa réelle indépendance à la suite de la chute de l'URSS) et 2021, passant de 52 à 41 millions (par chute de la natalité, combinée avec une émigration soutenue de sa population, vers la Russie pour l'est de l'Ukraine, et vers l'occident pour l'ouest de l'Ukraine) a trouvé dans la guerre une raison de vivre, une justification à son existence, par l'émergence d'un nationalisme ukrainien qui (on y reviendra) est particulièrement vivace dans l'ouest de l'Ukraine.

Autre surprise, l'étonnante résistance de l'économie russe qui ne souffre guère des sanctions occidentales, même de l'exclusion du système d'échange interbancaire Swift (censée liquider financièrement la Russie). Ces sanctions nous font beaucoup plus de mal qu'à la Russie (en nous privant de nos échanges commerciaux avec ce pays) et relèvent plus d'une sorte de suicide économique de l'Europe qu'autre chose. Nous avons décidé de faire de cette guerre un conflit mondial (à nos dépends) alors qu'elle aurait dû rester un conflit d'intérêt régional où s'affrontaient les USA (par Ukrainiens interposés) et la Russie. Nous n'avions aucun intérêt stratégique majeur à nous y mêler, pas plus qu'aux autres guerres qui hélas existent dans le monde.

Encore une autre surprise, l'incapacité des USA de fournir sur la durée l'armement nécessaire à l'Ukraine pour assurer sa défense. D'autant plus que depuis peu, il leur faut fournir aussi Israël qui rase Gaza. Si bien que l'Ukraine est en train de perdre cette guerre. En parallèle, nous assistons à une inquiétante agitation militaire des européens dont certains se croient capables de suppléer les USA.

Enfin, dernière surprise d'importance, l'isolement idéologique des occidentaux qui se retrouvent seuls face au monde. Habitués à claironner la bonne parole des valeurs occidentales et à ce que le monde suive leur panache blanc, les occidentaux s'aperçoivent avec effroi que la plupart des pays de la planète n'ont pas condamné l'invasion et même soutiennent (plus ou moins discrètement) la Russie. Pour des raisons variées, séquelles coloniales pour certains (qui donc sont ces gens qui depuis toujours nous font la morale alors qu'ils ont envahi nos pays et nous ont soumis par la force ?), étroit partenariat économique avec la Russie pour d'autres, ou plaisir sournois de voir les USA et ses vassaux européens s'enliser et s'affaiblir dans cette guerre, ainsi la Chine, le poids lourd économique mondial du moment. le monde change, l'Iran pourtant un ennemi traditionnel de la Russie lui fournit des drones, l'Inde le pays le plus peuplé du monde commerce sans discontinuer avec la Russie, la Turquie pourtant membre de l'OTAN entretient une relation privilégiée avec la Russie, la Chine depuis la guerre récupère le gaz russe, etc. Les occidentaux n'ont rien compris aux bouleversements géopolitiques en cours depuis une dizaine d'années et y réagissent en fantasmant de plus en plus une guerre mondiale (que personne ne souhaite, ni n'imagine à part eux).

Dire que je n'en suis qu'à l'introduction… Comment donc résumer un livre d'une telle densité ?
Je vais évoquer deux points et oublier le reste (vous n'avez qu'à lire le bouquin pour en savoir plus).

L'état de la Russie. En occident, depuis le début de la guerre, on décrit la Russie comme une dictature où une population pauvre et misérable ploie sous le joug du tyran. le paradoxe est que la Russie de Poutine se porte infiniment mieux que dans la période du dramatique effondrement économique qui a suivi la chute de l'URSS (la période Eltsine, le prédécesseur de Poutine). La Russie de Poutine est un pays redressé, stabilisé, qui possède des indicateurs positifs assez surprenants.

Par exemple, entre 2000 et 2017, pour 100 000 habitants, le taux de décès par alcoolisme est tombé de 25,6 à 8,4 - le taux de suicide de 39,1 à 13,8 - le taux d'homicide de 28,2 à 6,2. En 2020, l'amélioration se poursuit pour le taux d'homicide tombant à 4,7 et en 2021 le taux de suicide tombe à 10,7. de même, la mortalité infantile (un chiffre très important de l'état profond d'une société) est tombée de 19 pour 1000 enfants (nés vivants) en 2000 à 4,4 en 2020 passant sous le taux des USA qui est à 5,4. Par ailleurs, en quelques années, la Russie est devenue autosuffisante sur le plan alimentaire si bien qu'elle est désormais exportatrice net de produits agricoles, ce qui ne lui était jamais arrivé dans son histoire récente (ex. en 2012 la Russie a produit 37 millions de tonnes de blé, mais 80 millions de tonnes en 2022). Elle est le second exportateur de centrales nucléaires au monde laissant la France (qui s'en croit la spécialiste) loin derrière. Un fait notable de bonne santé sociétale, l'éducation n'est pas en crise, avec comme résultat que la Russie possède un vivier important d'ingénieurs, lesquels représentent 23,4 % des personnes faisant des études supérieures (7,5 % d'étudiants ingénieurs aux USA – 24,2 % en Allemagne – 18,2 % au Japon), vivier qui n'est pas pour rien dans sa capacité d'adaptation. etc. etc.

Je ne vais pas égrener toutes les données, mais elles indiquent un redressement spectaculaire d'une étonnante rapidité après la chute vertigineuse des années 90 (fin de l'URSS). le vrai problème de la Russie est sa faible fécondité (1,5 enfants/femme) qui ne permet pas le renouvellement des générations. Un vrai problème qui inquiète beaucoup ses dirigeants (nationalistes).

Par ailleurs, les sanctions occidentales sont notoirement contreproductives (alors que nous les payons, nous, durement) et favorisent une reconversion ultra-rapide de l'économie russe, laquelle se tourne vers d'autres partenaires (que nous) et prend son autonomie (par rapport à nous).

La Russie est un pays autoritaire et nationaliste, certes, mais qui a conservé sa monnaie donc sa souveraineté (pas nous), a su mettre au pas ses oligarques (pas l'Ukraine), est délivrée de son antisémitisme atavique, préserve même en temps de guerre la liberté de circuler à ses habitants, et dont les indicateurs économiques et sociétaux sont bons. Loin de la caricature qu'on nous sert à longueur de journée. Ce n'est pas le paradis, évidemment, c'est un régime autoritaire où il ne fait pas bon être un opposant (surtout maintenant en temps de guerre), mais qui conserve le soutien d'une majorité de sa population (ce qui exaspère les occidentaux), surtout des couches populaires, heureuses de l'élévation de son niveau de vie après le cauchemar économique post-soviétique des années 90.

Après l'invasion, on a présenté Poutine comme un fou, une sorte de mégalomane paranoïaque imprévisible, prêt et capable de tout. Ceci n'est que propagande. La Russie a prévenu de longue date qu'elle refusait l'élargissement de l'OTAN vers l'est, une progression continue depuis la chute de l'URSS malgré ses protestations, et qu'elle ne laisserait pas faire si l'Ukraine tombait sous influence occidentale. En 2008, au sommet de l'OTAN, pour la première fois l'adhésion de l'Ukraine est envisagée. L'élection en 2010 d'un président ukrainien russophile met fin à cette première tentative. La révolution de Maiden en 2014 qui a renversé le président ukrainien russophile démocratiquement élu change la donne. de nouveau, l'Ukraine est candidate à l'adhésion à l'OTAN. Prise de panique face à une Ukraine qui lui échappe, la Russie annexe la Crimée (sans violence). Sans violence, comment est-ce possible ? On y reviendra. Au même moment, la guerre dans le Donbass (région séparatiste russophile de l'Ukraine) accélère la politique de dérussification menée par le gouvernement central.

L'invasion de l'Ukraine n'est pas l'action d'un fou, imbécile de surcroît (Poutine), mais est au contraire l'action rationnelle d'une grande puissance qui veut conserver sa zone d'influence et un glacis géographique protecteur qui lui apparaît comme vital. Ce qui est une réaction classique de toute grande puissance qui tient à conserver son rang. Rappelons-nous la réaction des USA en 1962 quand l'URSS a déployé des missiles nucléaires sur l'Ile de Cuba, une crise majeure qui a failli précipiter la planète dans une guerre mondiale. Que l'on condamne cette invasion est normale, mais ce qu'on ne peut pas dire c'est qu'il s'agit d'une action militaire irrationnelle ni que la Russie n'avait pas prévenu de ses intentions (plusieurs lettres à l'OTAN et à Biden). La surprise, c'est plutôt que les occidentaux aient été surpris que la Russie mette sa menace à exécution.

Pour nous entraîner dans cette guerre, on essaye aussi de nous faire croire que la Russie, dès qu'elle aura dévoré l'Ukraine, va s'attaquer à la Pologne, puis à l'Allemagne, et à la France pour planter son drapeau au sommet de la tour Eiffel. On est vraiment soit dans le délire total soit dans le mensonge le plus absolu. D'abord, militairement, la Russie n'en a pas les moyens. Mais pas du tout, du tout. Elle a déjà du mal avec l'Ukraine… Ce serait de sa part se lancer dans une opération suicide. Or, jusqu'à présent, la Russie a agi de manière brutale, mais rationnelle. Ensuite, c'est n'avoir rien compris au conflit que de croire que la Russie a des visées sur le reste de l'Europe. Ce conflit est profondément russo-ukrainien. Et c'est bien une très grave erreur que d'en faire un conflit qui risque de dégénérer à l'échelle mondiale.

C'est là qu'il nous faut parler de l'Ukraine. L'Ukraine est un pays qui n'a jamais existé avant le 20ème siècle. Non pas que les Ukrainiens n'existent pas, mais c'était jusqu'en 1922 un territoire soumis à diverses dominations et influences extérieures. Après la révolution bolchévique en 17 et la fin de la guerre civile (marquée par la victoire des Rouges sur les Blancs), les bolchéviques décident de créer en 1922 une République Socialiste Soviétique d'Ukraine. le territoire est vaste et englobe des populations peu homogènes.

Pour faire simple, l'est et le sud de l'Ukraine est issu de ce qu'on appelle la Nouvelle Russie depuis la conquête de ces territoires sur l'empire Turque par Catherine II de Russie au 18ème siècle. Une politique de peuplement de Russes et de constructions de villes s'y développe. le centre et l'ouest de l'Ukraine furent dominés au cours de l'Histoire par les Polonais puis par l'empire Autrichien. de cette histoire très mouvementée (évidemment bien plus complexe dans le détail) subsiste une partie orientale russophone et russophile et une partie ukrainophone et russophobe à l'ouest. Par ailleurs, cette division se renforce d'une division religieuse (catholique à l'ouest et orthodoxe à l'est) et d'une structure familiale différente (nucléaire à l'ouest et communautaire à l'est).

Todd présente une carte électorale sidérante (p. 88) qui illustre de manière spectaculaire cette division. En 2010, le candidat russophile Ianoukovytch (qui remporta l'élection) obtient au second tour jusqu'à 90 et 88% dans les provinces de l'est alors que son score tombe à 7 ou 8% dans les provinces de l'ouest. Jamais la division d'un pays ne se sera traduit aussi clairement dans sa géographie par des élections. Et c'est là encore une des propagandes que nous subissons continuellement, l'Ukraine serait un pays homogène, tous les ukrainiens unis contre l'envahisseur. Todd aurait pu aussi citer le sondage GALLUP (institut américain) qui a interrogé les Ukrainiens sur le rôle des USA, de la Russie, ou leur adhésion à l'OTAN, qui montre également un pays coupé en deux, dont les réponses sont frontalement opposées à l'est et à l'ouest.

Jusqu'en 2014, l'est de l'Ukraine plus industriel et plus peuplé fait gagner les élections aux candidats russophiles. Mais après la révolution de Maiden à Kiev, qui renverse le gouvernement élu et instaure un gouvernement pro-occidental, s'opère un point de bascule. L'émigration de la population orientale vers la Russie s'accélère, surtout avec la politique de dérussification conduite par le gouvernement pro-occidental qui supprime entre autres le statut de langue régionale au russe dans les provinces de l'est. L'est, russophone et orthodoxe, perd son poids démographique au profit de l'Ukraine occidentale, catholique et ukrainophone. Et, en même temps, perd toute perspective électorale. Menacés dans leur culture par l'ukrainisation, les habitants de la province du Donbass déclarent leur indépendance en 2014 et la guerre civile qui s'ensuit entre les forces régulières ukrainiennes et les rebelles fait des milliers de morts. Ceci, c'est avant l'invasion de l'Ukraine par les Russes (en 2022).

J'ouvre une parenthèse en forme d'anecdote. le grand-père de mon épouse, Tchesslav Tchechovitch (cf éventuellement ma critique de son livre sur Gurdjieff, tapez Tchekhovitch car il a été mal orthographié par Babelio) est né à Ekaterinoslav sur les bords du Dniepr (en Ukraine donc). Cette ville construite sous Catherine II de Russie (d'où son nom) a été rebaptisée par les soviétiques en Dniepropetrovsk (Dnipropetrovsk en ukrainien), puis en 2016 en Dnipro par le gouvernement de Kiev dans sa politique de dérussification. La langue maternelle (de Tchesslav) était le Russe et il ne s'est jamais considéré que comme Russe (en exil après la révolution bolchévique car il avait combattu contre les Rouges dans l'armée du Tsar). Je n'ai jamais entendu son fils Oleg, de langue maternelle russe, prononcer le mot Ukraine. Il se considérait comme un fils d'exilé russe.

Bon, tout ça pour dire quoi ? Que ce pays qui n'a jamais constitué un Etat-nation, miné par des antagonismes désormais irréductibles, instable et en décomposition (perte de 11 millions d'habitants depuis 1990), doit trouver un nouvel équilibre. La juste condamnation de l'invasion russe est une chose, mais on ne peut mettre en péril la paix mondiale dans un engrenage militaire absurde. C'est une atroce boucherie chaque jour en Ukraine où des centaines de jeunes hommes de 20 ans meurent des deux côtés.

La Russie est en train de gagner cette guerre, mais depuis de longs mois elle est prête à négocier. Après son échec initial de prendre Kiev et de renverser Zelensky, la Russie a changé totalement de stratégie. Rationnelle, elle s'est focalisée sur les seules régions russophones pour les occuper. On a compris qu'elle se contenterait de ce gain et l'a fait savoir. En Ukraine, les nationalistes (Zelensky et son gouvernement) refusent cette hypothèse et vire les responsables militaires ukrainiens qui sont favorables à une négociation (c'est le cas du très populaire général Zaloujny qui commandait jusqu'en février l'armée ukrainienne). Pourtant, vu les dégâts désormais irréversibles causés par cette guerre, un Etat-nation viable serait une Ukraine homogène, c'est à dire culturellement ukrainienne, linguistiquement ukrainienne et religieusement catholique. Seule issue possible au conflit (même le Pape, que je n'ai pas l'habitude d'écouter, demande l'arrêt des combats et une négociation).

Le livre de Todd c'est aussi beaucoup d'autres choses. Mais la place manque pour développer les autres points. L'analyse de la situation aux USA et en Grande-Bretagne est passionnante et profondément originale. Je vous engage à lire ce livre, non pas pour y adhérer benoîtement (on y lit aussi des choses contestables), mais pour réfléchir par vous-même loin du tintamarre assourdissant de la propagande médiatique (de plus en plus propagande de guerre, hélas).

Je finirais par un petit mot sur la Crimée (je m'y suis engagé), qui n'est pas dans le bouquin de Todd. La Crimée est un cas à part. Les premiers habitants de la Crimée sont les tatars, dont tout le monde se fout (ce sont les indiens d'Amérique du coin). La région a été longtemps sous domination ottomane avant que Catherine II de Russie (encore elle…) au 18ème siècle (c'est vieux) ne batte les Turques et s'empare du territoire. C'est sous son règne que les grandes villes de Crimée ont été construites comme Sébastopol et que les Russes sont venus en nombre peupler ce territoire.

Contrairement aux régions de l'est de l'Ukraine actuelle, la Crimée a été intégrée à la République socialiste soviétique de Russie (c'était logique) après la révolution bolchévique. En 1954 (c'est pas vieux), pour une raison mystérieuse (en tout cas, je ne la connais pas), Khrouchtchev qui dirigeait à l'époque l'Union soviétique a décidé de détacher la Crimée de la République socialiste soviétique de Russie et de la rattacher à la République socialiste soviétique d'Ukraine. Curieuse décision de rattacher à l'Ukraine une région qui sans conteste est Russe et non ukrainienne [En 2014, selon une répartition ethnique (type de répartition que personnellement je n'aime guère), les Russes étaient plus de 63%, les Ukrainiens environ 15% et les Tatars 12%]. Il ne faut pas s'étonner que l'annexion se soit faite sans résistance particulière en 2014.

Si le référendum entérinant l'annexion est très sujet à caution (ce sont les Russes qui l'ont organisé…), l'approbation de la population a été confirmée par des instituts de sondage indépendants (américains) qui ont montré que plus de 83% des habitants de Crimée approuvaient effectivement ce retour en Russie. Au regard de l'Histoire et de la volonté majoritaire de la population, s'acharner à vouloir reprendre la Crimée aux Russes montre la cécité des nationalistes ukrainiens (et des médias occidentaux).


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