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Critique de Acerola13


Une belle leçon de morale universelle à travers le monologue de Bakir, cinquantenaire respectable, époux dévoué et père de quatre enfants, fonctionnaire indonésien à la parfaite "probité". Ce dernier décide un matin de prendre son destin en main, et de mettre un terme à sa passivité et à son honnêteté qui ne lui ont jusque-là rien apporté ; les sommes exorbitantes nécessaires à la scolarité de ses enfants lui fournissent une excuse rêvée : le voilà lancé dans "la corruption".

Dès sa première tractation, d'une simplicité inouïe, la machinerie se met en place ; Bakir sombre inexorablement dans la spirale infernale de l'argent facile, du désir, de la crainte qu'on ne le découvre...Mais c'est surtout le cheminement de sa pensée, ses longues réflexions et ses tentatives pour se convaincre lui-même du bien fondé de ses actes qui sont intéressantes pour le lecteur ; l'on comprend combien il est difficile de résister à l'appât du gain, et de répondre à la question "pourquoi pas moi ?" quand tout semble à portée de main !

Bien que cela passe en second plan, on saisit également des bribes de la vie indonésienne peu après l'indépendance, et du ressentiment ambiant envers la communauté chinoise qui s'enrichit si aisément.

Quelques deux-cent pages bien équilibrées, divertissantes, mais qui poussent aussi à la réflexion sur les autres pays où la corruption est généralisée.
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