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Critique de Romileon


Janina Doucheyko, et pas Douchenko hein, est une sorte de gardienne d'un hameau au fin fond des Sudètes, à la frontière tchèque. Sur 9 maisons, seuls trois sont occupées toute l'année. Elle surveille donc, celles désertées durant l'hiver. C'est son domaine.
Quand au milieu de la nuit Matoga vient lui annoncer la mort de leur voisin, Grand Pied, étouffé par un os de biche, suivie bientôt par d'autres morts violentes, la douce folle, élabore une énième théorie pour expliquer ces crimes : les victimes étaient toutes chasseurs, braconniers. Les animaux se vengent.
Le lecteur suit pendant des mois non seulement les élucubrations de Janina, ses enquêtes, lit les lettres qu'elle envoie aux autorités pour les aider et les aiguiller dans leurs recherches, le tout appuyé et confirmé par les astres qui guident toute sa vie jusqu'à la révélation finale.
J'ai beaucoup aimé cette histoire et surtout le personnage de Janina, certes un peu cinglée mais pas tant que ça tout de même. Elle était ingénieure autrefois et si elle a cessé son activité c'est que « ses maux » ne lui permettaient plus d'exercer correctement. J'ai aimé sa générosité à accueillir et à aller vers les autres, sauf ceux qui maltraitent les animaux. J'ai aimé ses délires qui sont ses pensées, les pensées d'une femme intelligente, imaginative et surtout très seule, qui passe de longs mois dans une maison isolée, sans contact avec ses voisins. Il faudra la mort de Grand Pied pour qu'elle se rapproche de Matoga. Elle théorise tout, le temps, les gens, les bêtes, la politique polonaise, la politique polonaise dans l'UE, les Polonais vs les Tchèques. Elle se méfie de la religion. Son regard est aiguisé et lucide et comme elle a du caractère, elle n'y va pas de main morte quand elle doit donner son avis.
C'est, sous couvert d'un roman « policier » une critique sévère de la Pologne d'aujourd'hui. Et c'est très souvent réjouissant.
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