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Critique de SamueldHalescourt


Tolkien sous le vertugadin

Les cinq nouvelles du recueil sont d'un bon niveau littéraire et leurs contenus assez également captivants. C'est d'ailleurs la même impression que m'avait laissé les deux précédents tomes des Chansons pour J.R.R. Tolkien.

L'éveil des belles au bois est placé sous sceau féminin, que ce soit des auteurs contributeurs ou des personnages principaux, avec la présence qui incarne le plus emblématiquement la témérité de son genre, la sorcière. Héroïne des nouvelles d'Emma Bullet Judith Tarr. Les hommages au maître Tolkien qui m'ont le plus convaincu sont ceux qui ouvrent et referment le recueil. A savoir La communauté du dragon et L'invocateur. L'invocateur semble être une merveilleuse introduction à l'oeuvre de Charles de Lint, de Newford et sa fantasy urbaine. La délicatesse et l'originalité qui s'en dégagent, donnent l'envie de découvrir les arcanes de cette poésie contemporaine.

Et puis il y a John Brunner qui officie, se fendant d'une nouvelle historique, dans l'immédiat post—première guerre mondiale, à l'allégorie assez frappante. Je n'avais jamais lu de Brunner mais je n'ignore pas que c'est une légende de la science-fiction et entrouvrir le portail sur ce qu'il a produit par cette saison des puits est une satisfaction résolue qui résorbe un peu les lacunes de mes connaissances.

Les nouvelles ont peu à voir avec l'univers de Tolkien mais les hommages qui lui sont rendus sont l'occasion de découvrir des auteurs majeurs de la discipline à la manière d'un catalogue promotionnel.

Pour conclure, un bon travail de compilation de Martin Greenberg qui par le biais de l'amour que l'on peut porter à Tolkien lance en pleine lumière des auteurs qui nous avaient échappés.

Je comprends que l'on puisse penser qu'il s'agit là d'une opération marketing, vendre du livre en y inscrivant Tolkien en démesuré sur la couverture, mais c'est un peu court et facile. A la lecture des trois volumes, j'ai plutôt ressenti une démarche sincère d'admirateurs convaincus, désirant accoler leur nom à celui qui a inventé les bases d'un genre qui a depuis proliféré dans les différentes branches d'une arborescence incontrôlée.



Samuel d'Halescourt
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