Miraculeusement, je me retrouve vivant, sur le chemin, avec des blessures supplémentaires mais sans gravité. Une nouvelle balle m’a pourtant éraflé la tête, du front jusqu’à la tempe. La seule solution pour échapper au feu incessant de la mitraille dont je suis la cible est le ravin. C’est sans réfléchir, mais seulement sous l’effet d’un acte réflexe, que je me jette dans ce trou béant. Les quelques têtes d’arbres qui émergent à hauteur de la route m’en cachent la profondeur. Je suis comme une bête traquée et, mort pour mort, je me jette pour mourir peut-être, mais surtout pour ne pas être pris. Je tombe et j’ai la chance extraordinaire d’être accroché par la branche d’un arbre, puis par une autre, par une autre encore, ce qui diminue ma vitesse de chute. Entre ciel et terre, j’ai l’impression d’un saut sans fin et je me demande comment il va se terminer. Ballotté de branche en branche, je me retrouve au sol, meurtri mais indemne.
Astreints tu chaque jour ton corps à une hygiène, à une culture physique qui l'épanouissent? C'est dur ...tout les vrais sportifs le savent d'expérience. Mais si parce que c'est dur, tu cales ici, Inutile d'approcher, tu ne peux prétendre à être de ceux qui sauveront la patrie.
L'abbé pierre cité en page 15
La résistance : elle n'a pas été un système mais une utopie, c'est à dire une vérité prémonitoire
Emmanuel d'Astier de la Vigerie
avant que le rideau ne tombe 1945