Ce tome conclut d'abord l'affrontement au sommet entre Goku et Piccolo Junior : le premier cherche à remporter la victoire sur son adversaire, le deuxième cherche à tuer son adversaire… Tout semble perdu, mais bien que grièvement blessé et immobilisé Goku parvient miraculeusement à maîtriser la danse de l'air pour porter un ultime coup à son adversaire et gagner la finale du 23e Tenkaichi Budokai.
Dieu, au mépris de sa propre vie, s'apprête à ôter celle de Piccolo Junior quand Goku s'interpose pour lui laisser la vie sauve. Car pour Goku, Piccolo Junior n'est pas un ennemi, mais un rival (d'ailleurs il sera bientôt un allié)… N'est-il pas de meilleure manière de vaincre un ennemi que de s'en faire un ami ? (David Gemmell copyright) D'ailleurs que disait déjà ce prophète de Nazareth condamné à mort par la bourgeoisie de Jérusalem pour troubles à l'ordre public ?
« Aimez votre prochain comme vous-mêmes » ; « Pardonnez les offenses à ceux qui vous ont offensé » ; « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort »
Jamais le côté rédempteur du personnage n'aura été aussi fort qu'ici. C'est pour cela que San Goku est entré dans la légende du manga avant d'entrer dans le cœur des lecteurs du monde entier : en joignant l'acte à la parole, il incarne à la perfection toutes les valeurs positives et humanistes du shonen nekketsu !
C'est donc tout naturellement que Dieu propose à Goku de prendre sa place pour devenir le gardien de la Terre. Mais celui-ci refuse et prend la poudre d'escampette pour convoler en voyage de noces avec la belle mais terrible Chi-Chi… Et le manga aurait très bien pu se terminer là-dessus, avec un tout est bien qui finit bien, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants…
Oui mais non. le mangaka enfonce le clou en faisant de San Goku le nouveau Kal-el / Superman ! Yeah !!!
Végéta reprend le rôle du général Zod, Piccolo celui de Jon'z Jon'z, Freezer celui du supervilain galactique Darkseid, Cell celui de Brainiac (et Boo celui du Monitor / Anti-Monitor ?)…
Confronté à celui qu'il aurait du être (un prince de l'espace arrogant et suprématiste ne jurant que par la loi du plus fort), Goku est confronté à ses choix pour finalement se retrouver conforté dans ses choix : il sera le défenseur de le Terre, même s'il ne doit en récolter aucune gloire (Mr Satan/Hercule récoltant toujours les lauriers de ses exploits).
Mieux son fils Gohan, endossant le lourd fardeau de son père naturel Goku, va prend conscience des dures réalités de la vie sous la houlette de son père adoptif Piccolo Junior, pour devenir à son tour le défenseur de la Terre…
Il y a une scène magnifique quand Gohan est persuadé que Goku a perdu face à Freezer : Bulma le supplie de fuir avec lui, mais lui déclare qu'il est le fils de San Goku et que c'est à son tour de combattre les forces obscures de la crevardise.
Mieux il a un vrai passage de témoin : quand Gohan, le bras cassé, affronte Perfect Cell pour l'avenir de la Terre, il ne fait que reprendre le flambeau de Goku, qui le bras cassé avait affronté Piccolo Senior pour l'avenir de la Terre.
Oui, avec les Saïyens destructeurs de mondes on tombe dans le grosbillisme, mais quel est le message au final ?
On suit Goku dont les ambitions sont d'être un bon ami, un bon mari, un bon père et de se dresser contre le mal partout il oeuvrera. Et cette philosophie de la vie ce n'est le pur et naïf Goku, véritable Perceval des modernes, qui va nous la l'exposer, non c'est l'égoïste et ambitieux prince de l'espace Végéta qui nous la montrer en l'adoptant à son tour puisque plus le temps va passer et de plus en plus à Goku il va ressembler…
Ni compromission, ni reddition, ni retraite… Goku défendra les siens et les terriens jusqu' bout sans pour autant renoncer aux valeurs en lesquelles il a toujours cru et avec lesquelles il ne transigera jamais : liberté, égalité, fraternité… ou la mort ! Tremblez tyrans cosmiques, super-cyborgs, horreurs bio-mécaniques et monstres mythologiques : mieux qu'Hercule, Samson ou Superman, Goku Pendragon et les artistes martiaux de la Table Ronde sont là pour vous bottez les fesses ! Justice for all, justice forever !!!
Mais je m'égare, revenons à la suite de ce tome 17… ^^
5 ans plus tard, l'histoire bascule résolument dans la science-fiction et le space opera à la sauce comics… le mercenaire intersidéral Raditz (^^) débarque sur Terre à la cherche de son frère Carot (^^) qui était censé anéantir la race humaine… Il le trouve à la Kamé House en la personne de San Goku qui était en train de présenter son fils San Gohan à tous ses amis. Goku refuse radicalement de rallier la cause de celui-ci en dépit des liens du sang et des révélations sur ses origines. Mais Raditz enlève Gohan et demande à Goku de tuer cent terriens comme marque de bonne volonté. C'est mal connaître Goku qui s'allie à Piccolo Junior pour affronter Raditz, mais les deux êtres les plus puissants de la Terre sont bien en peine de vaincre l'envahisseur alien. L'intervention de Gohan, hybride saïyen/humain à la force immense mais versatile, permet aux deux artistes martiaux de tenter le tout pour le tout : Goku immobilise Raditz tandis que Piccolo Junior lance le Makan- Kosappo, la technique ultime qu'il avait développée pour vaincre Goku…
5 étoiles pour la conclusion de la 1ère époque et le lancement de la 2ème époque ! Chapeau bas Monsieur Toriyama !!! C'est con que la fête soit gâchée par des onomatopées à la con tantôt inutiles, tantôt débiles… J'espère que la version deluxe s'en est débarrassée…
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